Rapport du Président de l’exercice 2014/2016

Assemblée Générale de l’AIDEF – Bakou, 7 Septembre 2016

Chers amis,

Je vous souhaite la bienvenue à Bakou et vous remercie pour votre présence à l’assemblée générale de l’Association Internationale des Échecs Francophones, présence qui témoigne de l’intérêt que vous lui portez.

En préambule à mon rapport de l’exercice 2014/2016 écoulé qui couvre la période du 1er août 2014 au 31 juillet 2016, il me semble utile de rappeler les raisons pour lesquelles nous sommes tous réunis ici, ce qui nous rassemble et nous fédère ainsi que les objectifs que s’est fixée l’AIDEF :

L’AIDEF est une association sportive qui a été créée le 24 février 2007 à Cannes, dans le sud de la France. Nos 9 membres fondateurs furent la Fédération Royale Belge des Échecs, la Fédération Échiquéenne Francophone de Belgique, la Fédération Française des Échecs, la Fédération Suisse des Échecs, la Fédération Monégasque des Échecs, la Fédération Luxembourgeoise des Échecs, la Fédération Tunisienne des Échecs et le Comité Valdôtain d’Échecs.

Depuis le 81e congrès de la FIDE qui s’est tenu lors des olympiades d’échecs en septembre 2010 à Khanty-Mansiysk, nous sommes officiellement reconnus par la FIDE en tant organisation internationale affiliée.

Début 2013, lors de notre assemblée générale à Clichy, j’ai fait modifier nos statuts et nous sommes devenus une association non seulement sportive mais également culturelle.

Notre association se compose de fédérations d’échecs des États et Gouvernements membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie ou d’entités régionales constituées pour la pratique du jeu d’échecs qui ont un ressort territorial et qui représentent un groupement, une association de joueurs francophones, et ce dans tous les pays du monde. A ce jour, nous comptons 39 membres (contre 33 à notre dernière assemblée générale de Tromsö) issus de 33 pays différents.

Notre objectif est d’aider au développement et à l’enseignement de la pratique du jeu d’échecs dans l’ensemble des territoires de nos membres, de promouvoir et d’encourager l’utilisation de la langue française dans le monde des échecs et de rassembler des femmes et des hommes de race, de religion, de couleur, d’horizons différents ayant comme points communs les échecs et le Français, et ce afin de permettre aux valeurs sportives, artistiques, intellectuelles et morales que véhiculent ce noble jeu, de se répandre à travers nous. En favorisant les échanges et les relations entre joueurs d’échecs francophones, nous voulons créer un espace d’entraide et de développement durable. Mutualiser davantage l’expérience, les ressources humaines et matérielles tout en créant des manifestations communes, tel est le but échiquéen que nous nous sommes fixés.

Nous sommes très actifs dans différents domaines sur le plan international. Notre événement majeur que sont les " Rencontres Internationales des Échecs Francophones " qui se déroule maintenant annuellement depuis 2013 prend chaque année de plus en plus d’importance et est devenu un événement mondial, j’y reviendrai plus loin.

Défendre et promouvoir l’utilisation du Français est également important car il ne faut pas oublier que c’est une langue mondiale parce qu’avec 274 millions de locuteurs dans une cinquantaine de pays, elle est la cinquième langue la plus parlée au monde et avec 120 millions de personnes qui l’apprennent, elle est la deuxième langue la plus enseignée après l’Anglais.
Le Français est aussi une langue mondiale parce qu’il s’enrichit d’un tissu de milliers de réseaux d’échanges d’idées et de millions de canaux d’amitié. Comme les anglophones il y a un siècle, des Francophones séparés par des milliers de kilomètres s’affairent à établir des réseaux transfrontaliers et à créer un monde d’idées qui s’étend de nos jours partout sur la planète. Ces liens vont bien au-delà des anciens rapports coloniaux, la plupart ne visent qu’à susciter l’échange d’idées et à explorer de nouvelles façons d’agir.
Contrairement aux idées reçues, la langue française va être de plus en plus parlée dans le monde car elle bénéficie de la croissance démographique des pays d’Afrique subsaharienne dont les systèmes éducatifs, bien que rencontrant des difficultés de natures quantitative et qualitative continuent de lui accorder une place privilégiée. Actuellement, 55% des Francophones se trouvent en Afrique, un pourcentage qui devrait passer pour cette raison à 85% en 2050 pour 715 millions de Francophones envisagés. Les plus peuplés des pays francophones seront la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
A l’origine de cette résurgence de la langue française, la décolonisation de l’Afrique bien entendu : pour s’entendre entre eux et souvent à l’intérieur de leurs frontières, le français est la langue commune des Africains dans la plus grande partie du continent, progressant même dans des pays voisins anglophones comme la Gambie, le Nigeria et le Ghana. Cette francophonie en progrès constant, se substituera probablement de plus en plus aux langues locales, d’autant que l’enseignement et les médias opèrent en français. Je pense que mes amis africains ici présents ne me contrediront pas !
Ce dynamisme démographique influencera nécessairement le contenu de notre langue. Les pays francophones donnent une autre leçon : la langue française y prend des formes qui peuvent déconcerter, la syntaxe et le vocabulaire heurtent parfois un goût classique, mais plutôt que de le déplorer, il faut y voir la preuve de la vitalité de notre langue et de son aptitude à exprimer des cultures très diverses. La littérature française ne se trouve-t-elle pas fécondée depuis des décennies par des écrivains africains, québécois et caraïbes ? C’est toujours ainsi que le français bouge, car seules les langues mortes sont immuables.
On ne saurait établir des distinctions rigides entre les pays francophones et les autres, la langue française est une patrie sans frontières. Le combat pour la langue française doit être mené partout où il faut la défendre et la promouvoir.
Nul n’est besoin de prouver que la langue française n’appartient pas aux seuls Français mais est le bien commun de tous ceux qui la pratiquent. Les pays francophones s’inscrivent en faux contre ceux qui affirment que le Français est une langue élitiste, qui de ce fait appartiendrait au passé. Bien au contraire le Français est une langue de développement, il ouvre à ceux qui la pratiquent les voies de la promotion interne et leur permet d’accéder aux relations régionales et internationales.

Je vais maintenant vous présenter mon bilan de ces 2 dernières années, et ce de façon chronologique.

Notre dernière assemblée générale eut lieu le 7 août 2014 à Tromsö en Norvège et prit fin à 18h30. Ensuite, pour clôturer cette journée, un "arctic cocktail" fut organisé pour tous les participants et les invités à l’hôtel Radisson Blu.
Conscient de l’importance de la Francophonie et de la dynamique ascendante de l’AIDEF qui va lui permettre dans un futur proche de s’affirmer de plus en plus dans le monde des échecs, le président de la FIDE Monsieur Kirsan ILYUMZHINOV, nous a fait l’honneur de sa visite et est resté toute la soirée parmi nous.
Après avoir, lors de son discours, félicité le président de l’AIDEF pour son action positive depuis son élection, il a souhaité à l’AIDEF de se développer encore d’avantage.
Désirant non seulement apporter son soutien moral, mais également son soutien financier, il a généreusement promis une somme de 30.000$ pour l’organisation des 3° Rencontres Internationales de la Francophonie en 2015. Nous l’en remercions vivement.
Les 3° Rencontres Internationales des Échecs Francophones se sont déroulées Du 17 au 26 juillet 2015, à l’hôtel Delta 4*, au cœur de la ville de Montréal, et ce dans des conditions de jeu et d’hébergement exceptionnelles. 3 candidats étaient en liste pour l’organisation de cette manifestation : l’Égypte, la Tunisie et le Québec. Le dossier de la Fédération québécoise des échecs étant indubitablement le meilleur, c’est à l’unanimité des membres du Bureau de l’AIDEF que Montréal fut choisie.

3 compétitions étaient au programme : les championnats individuels de parties lentes et de parties blitz de la Francophonie et un open de parties rapides, ainsi qu’un stage de formation de 5 jours proposé par le GMI Romain Édouard et le MF Lefong Hua.

Les organisateurs ont invité une trentaine de joueurs et de joueuses membres de l’AIDEF, à commencer par les 2 vainqueurs égyptiens de l’édition 2014, le GMI Essam El Gindy et la GMF Khaled Mona, également championne d’Afrique 2015. L’hébergement, les repas, les transferts et les frais d’inscription aux tournois leur sont offerts et pour les fédérations disposant de peu de moyens, une aide au voyage a été prévue par l’AIDEF à hauteur de 1000$ CAN.

La tradition de convivialité, d’échanges, de fraternité et de bonne humeur particulière aux éditions précédentes de Marrakech et de Beyrouth a été maintenue à Montréal : une visite complète de la ville dans un bus à ciel ouvert et une visite guidée du quartier des spectacles et des arts ont été organisées le jour de repos. Le 20 juillet, la journée internationale des échecs et le 21 juillet, la fête nationale belge ont été commémorées. Lors de la cérémonie de clôture du 25 juillet qui coïncidait avec leur fête de la République, nos amis tunisiens le GM Slim Bouaziz, l’arbitre Mohamed Ali Baktache et le vice-président de l’AIDEF Mohamed Zouaoui ont entonné en trio leur hymne national avant d’en faire la traduction en Français pour le public. Le tout fut suivi par une soirée mémorable dans un excellent restaurant montréalais.

Incontestablement, sur le plan échiquéen, ce fut un grand succès, tant sur la plan quantitatif que qualitatif, le tournoi principal a battu tous les records des éditions précédentes en totalisant 219 participants (31 titrés – 11 GMI), le tournoi de blitz 102 et le rapide 104.

Il faut souligner les relations excellentes qui ont prévalu tout au long des mois de préparation entre la Fédération québécoise des échecs et l’AIDEF. Je profite de l’occasion pour renouveler mes remerciements à son président Berbard Labadie ici présent ainsi qu’à toute son équipe, pour leur investissement personnel qui a permis la réussite et le rayonnement international de cette manifestation.

Venons en aux résultats : dans le tournoi principal, la lutte pour le titre fut très disputée et lors de l’ultime ronde quatre joueurs pouvaient encore prétendre à la première place. Ce fut finalement le GMI français Romain Édouard qui, avec un excellent score de 8 sur 9 devint le nouveau champion de la Francophonie devançant le GMI égyptien Samy Shoker 7,5 et son compatriote le GMI François Fargère 7.
Il faut pas oublier de mettre en avant la performance exceptionnelle d’un jeune joueur québécois de 16 ans : Chiku-Ratte Olivier Kenta termine à la septième place du tournoi avec 6,5 sur 9, gagne 114 points ELO et réalise sa première norme de maître international … un nom à retenir et à suivre !

Chez les féminines, la championne de France Nino Mazuradze a raté le coche. En pôle position jusqu’à la septième ronde, elle a perdu ses 2 dernières parties permettant à la tenante du titre en 2014 à Beyrouth, la GMF égyptienne Khaled Mona de le conserver.
Le tournoi de blitz a également vu monter sur le podium 3 grand maîtres, Maxim Dlugy (USA) remporte le titre avec le score parfait de 11 sur 11 ! suivi par Romain Édouard (France) 10 points et Sambuev Bator (Québec) 8 points. Maxim Dlugy a pu participer au tournoi car la fédération des échecs de Louisiane étant récemment devenue membre de l’AIDEF, les joueurs ayant le code FIDE des États-Unis peuvent maintenant participer à nos tournois qui je le rappelle sont réservés à nos membres.

Le tournoi open de parties rapides clôturant le 26 juillet les festivités, 7 rondes à la cadence de 15 minutes + 5 secondes par coup, a vu la victoire d’un autre GMI français, François Fargère qui, avec 6 sur 7 devance Maxim Dlugy également 6 sur 7 et Romain Édouard 5,5.

Pour ces 3 tournois, un total de 20000$ CAN de prix ont été distribués.

Il reste néanmoins un point négatif qui a retenu toute mon attention : la majorité des joueurs issus des fédérations africaines subsahariennes qui avait été invitée n’a pas pu se rendre à Montréal pour des rasions d’obtention de visa d’entrée au Canada. Par crainte d’immigration illégale, les conditions d’obtention de visas se sont durcies ces derniers temps au Canada et dans d’autres pays « nantis » et ce principalement au détriment de ces pays africains. Pour ces motifs, dix nations n’ont pu être représentées et une quinzaine de participants n’ont pu enter au Canada. Cette situation inédite et inacceptable m’a pris de court mais m’a servi de leçon et sera assurément prise en compte lors de l’attribution de l’organisation des prochaines éditions par les dirigeants de l’AIDEF afin qu’elle ne se reproduise plus. J’ai d’ailleurs envoyé ensuite un courrier d’excuse aux présidents des 10 pays qui n’ont pu être présents pour cause de refus de visa (Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Mali, Rwanda, Togo). En compensation je leur ai proposé une invitation pour un de leurs joueurs au fameux open de Cappelle-la-Grande et leur ai offert la cotisation à l’AIDEF pour 2015.

Même le président de la FIDE, Kirsan Ilyumzhinov, qui avait exprimé sa volonté d’être présent à la cérémonie de clôture accompagné par son assistant Berik Balgabaev, n’a pu obtenir son visa à temps et a du renoncer au dernier moment au voyage, et ce malgré tous les efforts diplomatiques engagés par Bernard Labadie au plus haut niveau.

Ces 3° RIDEF, nom donné par les québécois aux Rencontres Internationales des Échecs Francophones, venant de se terminer à Montréal, j’ai profité de ma dernière journée au Canada pour effectuer une visite très instructive du siège social et des installations de la Fédération québécoise des échecs.

La Fédération québécoise des échecs a été crée en 1967 et est domiciliée depuis 1984 dans les locaux de la « Régie des installations olympiques » qui est une structure administrative créée afin d’héberger sous un même toit les associations de sport et de loisirs du Québec, 4545 avenue Pierre De Coubertin à Montréal.

L’idée était de récupérer les installations du stade construit pour les jeux olympiques de 1976 afin d’y regrouper ces organismes et de leur offrir toute une gamme de services administratifs, techniques et professionnels destinés à les épauler dans la réalisation de leur mission. Ils sont à ce jour 102 à cette adresse !

L’association « Regroupement Loisir et Sport du Québec » qui gère tout cela est une communauté partageant les mêmes intérêts au cœur d’un centre de services administratifs, techniques et professionnels. Peu d’associations ont l’avantage de pouvoir compter sur des partenaires offrant des services aussi variés pour la réalisation de leurs opérations quotidiennes, et ce sous en même toit, à deux pas de leurs bureaux.
Jugez en plutôt : dans cet environnement, comme toutes les autres structures y étant domiciliées, la Fédération québécoise des échecs bénéficie de conditions de travail exceptionnelles :
Mise gratuite à disposition de bureaux équipés et entretenus sans loyer ni charge, de salles de réunion, de places de stationnement, d’un entrepôt de stockage du matériel, d’ententes d’approvisionnement et d’achats groupés, d’une agence de voyage accréditée, d’une agence bancaire, de photocopieurs en libre service, d’un bureau de poste, d’avantages sociaux pour les travailleurs, d’un espace communautaire pour les repas et les taxes TVA sur le matériel et les fournitures sont remboursées.
Mise à disposition à coût réduit d’assurance des administrateurs et dirigeants, d’assurance responsabilité civile générale, d’un service de gestion financière et de la paie, de services juridiques, de services de graphisme et d’imprimerie, de services web et informatiques, de ressources humaines et assurances collectives, de véhicules de transport

Cette visite m’a aussi permis de rencontrer le directeur général du Conseil Québécois du Loisir, Monsieur Daniel Caron et de renforcer les liens solides unissant déjà la Fédération québécoise des échecs et l’AIDEF qui collaboreront certainement à nouveau dans un futur proche pour la réalisation de nouveaux événements échiquéens.

Ce n’est seulement que quelques jours plus tard que se déroulât du 31 juillet au 2 août 2015 le 2° Championnat de parties rapides de la Francophonie dans la région historiquement francophone d’Italie, la vallée d’Aoste. Malgré les 3000 euros de prix, seulement 26 joueurs avaient fait le déplacement dans le petit village d’Arvier. Il faut dire que l’endroit est assez reculé et difficile d’accès, mais la région est tellement belle, le Mont-Blanc n’est qu’à une quarantaine de kilomètres, que le déplacement en valait la peine.

Agostino Scalfi, président du Comité Valdôtain des Échecs et organisateur de nombreux tournois prestigieux dans la région avait veillé à ce que les participants soient bien accueillis et à ce que les conditions de jeu soient parfaites. Je tiens à le remercier pour son initiative.

Le tournoi se disputait sur 3 jours, en 14 rondes de 15 minutes + 30 sec par coup et c’est un vainqueur suisse inattendu qui remporte le titre de 2015, Vladimir PALEOLOGU avec 11.5 sur 14, suivi du MF italien Sergejs Gromovs 11 points et du GM Igor Efimov de Monaco 10 points.

Je me suis ensuite rendu du 1er au 9 septembre à Abu Dhabi pour représenter l’AIDEF au 86° Congrès de la FIDE. J’ai assisté à de nombreuses commissions, à l’assemblée générale, à la soirée des « Annual Asian Chess Excellence Awards » ainsi qu’à la soirée de clôture. J’ai également eu des discussions en rapport direct avec l’AIDEF avec Messieurs Lewis Ncubé, président du continent africain, son prédécesseur Lakhdar Mazouz, le président de la fédération des Seychelles Benjamin Hoareau, de la fédération algérienne Samir Zerdali, Ashot Vardapetyan délégué de la fédération arménienne et Mlle Antoaneta Stefanova concernant la fédération bulgare.
L’AIDEF avait fait 4 propositions officielles à la FIDE qui ont été discutées avec le vice-président Georgios Makropoulos et la « Qualification Commission ».

1. Organisation en Tunisie d’un mémorial Nourredine Tabbane qui nous a malheureusement quitté en 2013 à l’âge de 69 ans. Il participât aux olympiades, il fut président de le fédération tunisienne des échecs, secrétaire général de la FIDE et le premier président de l’AIDEF.
Réponse de la FIDE : La FIDE a beaucoup de personnes qui méritent d’être honorées et il n’est pas possible d’organiser un mémorial pour chacune d’entre elles. Néanmoins, la FIDE serait prête à soutenir et aider l’organisation d’une seule et unique manifestation, sans que cela soit répétitif.

2. Compte tenu du fait que le championnat de la Francophonie prend de chaque année de plus en plus d’importance, j’ai proposé à la « Qualification Commission » d’inclure cette manifestation dans le calendrier officiel des compétitions de la FIDE et d’octroyer automatiquement une norme de GM et GMF aux vainqueurs du tournoi.
Réponse de la commission : la possibilité d’inclure le tournoi dans le calendrier de la FIDE est réelle, ainsi que l’obtention d’une norme de GM et GMF mais le tournoi à Beyrouth n’était pas assez fort, par contre celui de Montréal oui. La commission demande donc qu’il y ait encore un tournoi supplémentaire du niveau de Montréal pour réintroduire notre demande qui sera dès lors acceptée.

3. L’AIDEF avec également demandé de pouvoir avoir son équipe propre aux olympiades mais la demande a été totalement rejetée.

4. La rareté des manuels en langue française, surtout techniques constitue un handicap majeur pour le développement des échecs dans le monde francophone. Pour cette raison L’AIDEF a sollicité la FIDE pour que les moyens soient mis en œuvre et les dispositions soient prises afin que les traductions en Français, dans leur ordre de priorité, soient disponibles. L’AIDEF s’est bien sur proposée à collaborer à ce travail.

Réponse de la FIDE : les budgets de la FIDE sont très serrés et il n’est pas possible de tout traduire non seulement en Français mais aussi en Espagnol, Russe ou Chinois. On nous demande donc de bien vouloir trouver des collaborateurs qui seraient prêts à faire une bonne partie du travail bénévolement et de faire une proposition de budget pour le reste.

J’ai également envoyé un courrier de relance en Français et en Anglais à toutes les fédérations d’échecs des pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui n’étaient pas encore membre de l’AIDEF. (Arménie, Cambodge, Chypre, Macédoine, Grèce, Laos, Bulgarie, Qatar, Sao Tomé et Principe, Seychelles, Vietnam)

L’AIDEF a également organisé une petite réunion qui s’est tenue le 5 septembre 2015 de 9 à 11 heures mais compte tenu de l’absence de la quasi-totalité de ses membres à ce 86° congrès de la FIDE, il n’y eut que quelques participants.

Le 17 février 2016, j’ai profité de ma participation au tournoi de Cappelle-la-Grande, pour organiser une petite réunion à l’hôtel Borel de Dunkerque avec Messieurs Bernard Sojka, arbitre international bien connu en France et Bernard Labadie, président de la Fédération québécoise des échecs. Le but de cette réunion était d’établir les bases qui devaient nous permettre de commencer le travail de traduction des manuels de la FIDE en Français.
Cela s’est donc concrétisé tout récemment par la création cette semaine d’une rubrique « traductions » sur notre site internet, la parution du début de notre travail ainsi que par la candidature de Monsieur Sojka au sein du Comité Directeur de l’AIDEF.
Nous avons donc commencé par la traduction des règles du jeu d’échecs publiées par la Fide telles qu’elles sont actuellement en vigueur. Vous en trouverez un exemplaire dans les documents qui vous ont été remis.

Le 1er mars, je me suis rendu au Tribunal de Versailles pour répondre à la convocation du juge d’instruction en charge du dossier suite à la plainte que nous avons déposé à l’encontre de Monsieur Jean-Claude Moingt, ancien dirigeant de l’AIDEF pour « faux et usage de faux » et « abus de confiance ».
Je vous rappelle que lors des colloques de Marrakech en 2013, suite à la présentation de documents attestant d’irrégularités dans l’utilisation des fonds destinés aux pays africains alloués contractuellement par Monsieur Garry Kasparov à l’AIDEF, l’unanimité des présents m’a mandaté pour que j’entame cette action.
J’ai donc passé toute une matinée dans le bureau du juge d’instruction qui avait étudié le dossier de manière approfondie et qui m’a posé un tas de questions complémentaires. Il a ensuite décidé de confier l’enquête à un commandant de gendarmerie de la brigade de recherches de Rambouillet qui a déjà fait de nombreuses investigations et vérifications, convoqué et auditionné plusieurs personnes concernées par le dossier.
Il ne m’est pas possible de vous en dire plus pour l’instant par rapport à mon obligation du respect du secret de l’instruction en cours mais les choses semblent donc s’accélérer, lorsque le jugement sera rendu il deviendra public et je ne manquerai pas de vous le communiquer.

Le 18 mai, 2016, profitant de la journée de repos des 17° championnats d’Europe individuels d’échecs au Kosovo, je me suis rendu à Tirana afin de répondre à l’invitation de la Fédération d’échecs du pays voisin l’Albanie.
Deux réunions officielles étaient au programme, la première à l’Ambassade de France et la seconde au Comité Olympique. Le but de ces réunions était de consolider les liens qui existent déjà entre la fédération albanaise des échecs et l’AIDEF, de développer les échanges et la coopération et principalement d’établir les bases qui pourront permettre en Albanie en 2018 l’organisation de notre événement majeur que sont « Rencontres Internationales des Échecs Francophones ».

A l’Ambassade de France, la Secrétaire Générale de la Fédération Albanaise des Échecs Majlinda Pilinci et le Président de l’AIDEF furent aimablement accueillis par Madame Rose-Anne BISIAUX, Conseillère de Coopération et d’Action Culturelle et Monsieur Francis CORABOEUF, Chargé de Mission Culturelle (Ambassade de France et Alliance française)
L’intérêt porté par ces deux personnes pour les échecs en général et pour notre association en particulier était manifeste. Il a d’ailleurs été décidé d’organiser sous peu des ateliers et des animations autour du jeu échecs dans les différents établissements de l’Alliance Française en Albanie.
Madame Rose-Anne BISIAUX s’est également proposée de soutenir et d’aider la fédération Albanaise des Échecs afin qu’elle puisse réunir les conditions nécessaires à l’obtention de l’organisation des 6° RIDEF en 2018.

L’après-midi s’est poursuivie au siège du Comité Olympique où Madame Majlinda PILINCI et moi-même avons été reçus chaleureusement par Messieurs Viron BEZHANI et Stavri BELLO, respectivement Président et Secrétaire Général du Comité Olympique Albanais.
A l’issue des discussions, j’ai bien pris en considération la volonté du Comité Olympique de soutenir la candidature de l’Albanie afin de voir s’y organiser les 6° "Rencontres Internationales des Échecs Francophones" en 2018.

En collaboration avec la fédération genevoise des échecs nous avons organisé du 26 juin au 2 juillet 2016 en Suisse, à Genève, « La semaine du Jeu d’Échecs et de la Francophonie ». Lors de cette semaine, 4 manifestations différentes se sont déroulées dans 3 endroits différents :

1. Le 1er Forum « échecs et éducation » dont le but était de permettre de développer l’enseignement du jeu d’échecs en milieu scolaire dans la Francophonie, s’est déroulé le 26 Juin 2016 à l’Institut Notre Dame du Lac.
En cette belle journée ensoleillée dans un lieu paradisiaque du bord du lac Léman, les participants à la conférence furent accueillis chaleureusement par Gilles Miralles, président de la Fédération Genevoise d’échecs et chef d’orchestre de l’organisation. Il prononça quelques mots de bienvenue suivis ensuite d’une introduction de Madame Joëlle Leutwyler - adjointe de direction au service enseignement et évaluation, direction générale de l’enseignement obligatoire. Puis ce fut au tour de Kevin O’Connell, président de la commission "Chess in Schools" de la FIDE de faire un exposé audiovisuel sur l’enseignement des échecs scolaires dans le monde ainsi que sur le programme de la FIDE, les actions déjà entreprises et les résultats obtenus.
Je pris ensuite la parole. La première partie de mon discours fut consacré à la présentation de l’AIDEF et au rappel de nos objectifs, les "Rencontres Internationales des Échecs Francophones" furent ensuite au cœur du sujet, puis un exposé consacré à l’importance de l’apprentissage des échecs et de la langue française en milieu scolaire. Mon intervention fut clôturée par le témoignage de Monsieur Frédéric Bielik, représentant la Fédération Echiquéenne Francophone de Belgique et par la diffusion de témoignages audiovisuels de différents membres de notre association à qui on avait posé la question suivante : dans votre pays, avez-vous déjà eu des expériences d’initiation au jeu d’échecs dans le milieu scolaire ? si oui lesquelles et quels sont les moyens de financement mis en œuvre, si non, quelles en sont les raisons ? Un grand merci à toutes les fédérations qui ont joué le jeu en envoyant de précieux témoignages : Albanie, Andorre, Belgique francophone, Burundi, Cameroun, Congo, Djibouti, Mali, Maroc, Québec.

Pour terminer cette avant-midi, 3 groupes de travail se sont constitués afin de débattre et de conclure sur les différentes questions soulevées par ces témoignages. Vers 13 heures un repas champêtre fut servi à l’extérieur, toujours dans un cadre idyllique et avec un soleil radieux et c’est pendant ce repas que les conclusions des différents groupes de travail furent résumées et énoncées.
A 15 heures, sous le grand chapiteau de l’institut, place au "Tournoi des 4 saisons" réservé aux scolaires, sous le grand chapiteau de l’institut.
Il est certain que ce forum a permis de prendre conscience des différents problèmes que peuvent rencontrer les fédérations francophones par rapport à l’apprentissage des échecs à l’école. Les résultats des groupes de travail ainsi que les actions envisagées par la Fédération Genevoise, l’AIDEF et la commission "Chess in Schools" de la FIDE, qui dores et déjà ont décidé de conclure un partenariat de collaboration sont été rendus publics dans un rapport complet et plus détaillé qui vous a été envoyé.
Une vidéo complète de la manifestation sera également réalisée et diffusée

2. Du 27 au 30 juin, à la villa Plonjon, maison des sportifs et local du club de Genève, située dans le merveilleux parc des Eaux-Vives surplombant le lac eut lieu le premier séminaire d’instructeur scolaire FIDE du programme "Chess in Schools". C’est la toute première fois que ce séminaire est organisé en langue Française.
Le but de ce stage était de définir la mission de l’instructeur FIDE et de lui apporter les éléments de connaissance qui vont lui permettre d’initier les élèves aux règles de base du jeu d’échecs et leur faire découvrir le monde des échecs, leur apporter des outils de réflexion et d’analyse. Le formateur principal, le GM tunisien Slim Bouaziz était assisté du GM Gilles Miralles.
Les compétences et les exigences requises étaient : enseigner ou vouloir enseigner à l’école, une connaissance de la psychologie et de la pédagogie et connaître les règles du jeu
Ce sont 19 candidats de différentes nationalités qui se sont inscrits pour suivre cette formation de 15 heures et qui ont ensuite passé un examen final pour obtenir le diplôme officiel de la FIDE.

3. La troisième édition du championnat de parties blitz de la Francophonie s’est déroulé le 1er juillet dans les locaux de la Maison des Associations de Genève. La première édition eu lieu en 2014 à Jezzine au Liban, la seconde à Montréal au Québec.
Cette année-ci, le niveau était particulièrement relevé : 66 joueurs de 8 fédérations différentes dont 6 grand maîtres, 8 maîtres internationaux et 9 maîtres FIDE se sont disputés le titre en un tournoi de 11 parties homologuées pour le classement FIDE, et ce à la cadence de 3 minutes + 2 sec par coup. 1500 Francs suisses de prix étaient garantis + trophées et ce fut Finalement avec un score de 10 sur 11 que le GM italien Michèle Godena s’est imposé devant le GM Igor Efimov (Monaco), le GM Christian Bauer (France) avec 9 points terminant le podium.
Les 4 premiers échiquiers ont été retransmis en direct sur internet.

4. Toujours à la maison des associations les 2 et 3 juillet furent consacrés à la dernière manifestation de cette semaine des échecs, la troisième édition du championnat de parties rapides de la Francophonie.
La première édition eut lieu en 2014 en France, à Saint-Laurent du Var et la seconde à Arvier dans la Vallée d’Aoste.
67 joueurs de 8 fédérations différentes dont 7 grand maîtres, 8 maîtres internationaux et 11 maîtres FIDE se sont disputés le titre en un tournoi,de 15 parties homologuées pour le classement FIDE, et ce à la cadence de 15 minutes + 5 sec par coup.
4000 Francs suisses de prix étaient garantis + trophées et livres d’échecs et ce fut finalement avec un score impressionnant de 13 sur 15 que deux joueurs se sont nettement détachés de leurs poursuivants, les GM français Christian Bauer et italien Michele Godena.
Le résultat fut longtemps incertain et ce n’est finalement qu’à la dernière ronde que Christian Bauer a rejoint son adversaire, l’emporte au départage et est sacré champion de parties rapides 2016 de la Francophonie. Michele Godena termine donc second, et le MI français Clovis Vernay avec 10,5 points complète le podium.
Les 8 premiers échiquiers ont été retransmis en direct sur internet.

De très belles coupes ont été remises aux vainqueurs du championnat de blitz et du championnat de rapides et toutes les féminines ont été fleuries.

Je remercie une nouvelle fois la Fédération Genevoise d’échecs, son président Gilles Miralles ainsi que toute son équipe et je souligne les excellentes relations qui ont prévalu tout au long des mois de préparation entre nos 2 fédérations.
Cette semaine du Jeu d’échecs et de la Francophonie, qui sans nul doute fut un succès s’est terminée par un buffet auquel ont pris part tous les participants.

Après avoir évoqué le passé, tournons nous maintenant vers le présent et le futur :

A ce jour nous comptons 39 membres représentant 33 pays, c’est à dire 6 de plus que lors de notre dernière assemblée générale. Nous on rejoint en tant que membre votant les fédérations d’échecs de Djibouti, du Burundi et du Canada et en tant que membre observateur l’association d’échecs de Louisiane, du Vermont et la ligue Île de France.
Je suis convaincu que d’autres vont encore nous rejoindre, je les relance chaque année par écrit, tout en rencontrant régulièrement les responsables.

Notre site Facebook compte maintenant 6800 membres contre 3800 à la même époque en 2014 et notre page a déjà reçu 1300 « j’aime ».

Nous continuons donc notre croissance, nous sommes toujours sur une dynamique ascendante qui permet de nous affirmer chaque jour un peu plus dans le monde des échecs et auprès des institutions officielles en tant que partenaire sérieux et crédible.

Malgré le manque de moyens financiers propres pour notre fonctionnement, j’ai jusqu’à présent toujours réussi à trouver des partenaires qui nous ont aidé financièrement à réaliser tout ce que nous avons entrepris depuis 4 ans, cela n’a pas été facile.

Cela a permis aux joueurs d’échecs francophones d’être les bénéficiaires directs des bases concrètes de collaboration que nous avons établi, des partenariats que nous avons conclus, des relations que nous avons créées, des invitations que nous avons obtenu ainsi que des avantages et des privilèges que nous avons pu négocier.

Tout cela a également été en grande partie possible car tous les membres de notre comité directeur sont bénévoles et la plus importante partie des frais que nous avons engagé l’a été sur nos deniers personnels.

Il reste néanmoins des frais fixes incontournables sans lesquels il ne nous serait pas possible de fonctionner. Votre cotisation annuelle sert à couvrir ces frais, elle est très importante, ne l’oubliez pas.

La recherche de financement reste bien sur notre priorité, car sans fonds propres, nos possibilités d’action resteront limitées. Je compte sur les nouvelles personnes qui vont être élues aujourd’hui et entrer dans notre comité directeur pour m’apporter leur aide.

J’ai fait personnellement cette expérience lorsqu’il y a un an j’ai pris mon bâton de pèlerin afin de récolter les fonds nécessaires à l’organisation des RIDEF. La FIDE ayant actuellement certains problèmes de trésorerie et 2016 n’étant pas une année électorale, j’avais anticipé le fait qu’il serait extrêmement compliqué d’encore obtenir leur soutien matériel cette fois-ci. J’ai donc contacté divers organismes privés et publics, des structures échiquéennes, je me suis rendu à de nombreux rendez-vous et réunions et j’ai constitué bon nombre de dossiers. Cela a été assez fastidieux mais très enrichissant car j’ai pu comprendre quels étaient nos atouts et quels étaient nos faiblesses.

En réalité j’ai remarqué qu’il était plus aisé de trouver du financement par le biais de la culture et de la Francophonie que par celui du sport. Par rapport aux fédérations d’échecs nationales, c’est un atout important qui est dans notre manche et que nous devons exploiter.
Le succès des éditions précédentes et tous les articles de presse qui ont été publiés ont permis de constituer un solide dossier qui ne laisse personne indifférent.
Ce que j’ai obtenu cette année, je suis convaincu que d’autres peuvent également l’obtenir dans une autre région, dans un autre pays, ce n’est pas facile mais c’est une question de volonté, les valeurs véhiculées par le jeu échecs auprès des jeunes et la Francophonie séduisent. A vous de jouer !

Dans un futur proche, nous avons plusieurs projets qui sont en train de se concrétiser :
Nous sommes actuellement en train d’aboutir à la réalisation d’un partenariat avec la commission « Chess in Schools » de la FIDE. Suite à notre conférence et notre séminaire de Genève, Kevin ’O Connell responsable de cette commission nous a fait des propositions de collaboration qui devraient nous donner des possibilités de développer la formation d’instructeurs scolaires dans l’espace francophone et ce de façon assez autonome.

Nous venons de commencer la publication des traductions en Français des textes de la FIDE, le mouvement va s’accélérer sous l’impulsion de Bernard Sojka. Si parmi vous ou parmi vos connaissances, certains sont disposés à collaborer dans son équipe, venez m’en parler.

Ici à Baku, va également être étudiée la proposition officielle que nous avons fait afin que soit créé un groupe de travail dont le but est d’aboutir à l’organisation des prochaines RIDEF de 2017 dans un des pays de l’Afrique subsaharienne. Vous avez copie de cette demande dans les documents qui vous ont été remis.

Au mois de décembre de cette année, la Fédération Française des Échecs va élire un nouveau président suite au départ forcé de Monsieur Diego Salazar avec qui je n’entretenais pas de bonnes relations, ce qui constituait d’ailleurs un handicap pour nous car incontestablement la FFE est le membre fondateur qui est à l’origine de la création de l’AIDEF et est la fédération la plus importante parmi nos membres.

4 candidats se sont déclarés et j’ai eu l’occasion de m’entretenir récemment avec chacun d’entre eux. Tous ont la volonté de rétablir des relations amicales, de redémarrer sur de bonnes bases afin de pouvoir travailler main dans la main et collaborer au développent des échecs dans l’espace francophone. Cela devrait nous apporter de nouvelles perspectives et de nouvelles opportunités à partir de 2017.

Je vais maintenant conclure avec les RIDEF qui auront lieu le mois prochain à Menton

Comme je vous l’avais déjà signalé au début de mon rapport, les RIDEF est l’événement majeur annuel organisé par l’AIDEF. Le tournoi a acquis sa notoriété et est devenu un événement mondial attendu.

La première édition eut lieu à Marrakech en 2013 en présence de Garry Kasparov. Lors de la cérémonie de clôture de la seconde, en 2014 à Beyrouth, le président de la FIDE, Kirsan Ilyumzhinov, nous fit l’honneur d’être présent. La troisième édition eut lieu en 2015 à Montréal et tous les records ont été battus, tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

Cette année-ci, grâce au soutien de la ville de Menton, du Conseil Général des Alpes-Maritimes, de la région Provence Alpes Côte d’Azur et de l’échiquier mentonnais, la quatrième édition se déroulera du 23 au 30 octobre dans le merveilleux cadre du Palais de l’Europe de Menton. Menton qui est une des plus belles villes touristiques françaises de la Côte d’azur, est située à la frontière italienne, au bord de le Méditerranée à seulement 7 kilomètres de Monaco.

Chaque membre de l’AIDEF a reçu une invitation personnalisée pour un joueur dont l’hébergement, les repas, les transferts de l’aéroport de Nice, les frais d’inscription au tournoi et l’invitation au dîner de clôture au casino de Menton sont pris en charge par l’organisation. Vous ne m’avez pas encore tous communiqué le nom du bénéficiaire de cette invitation. Il devient urgent de le faire car il ne reste pas beaucoup de places disponibles et après la date limite du 15 septembre, je ne pourrai plus rien garantir.

Les vainqueurs du tournoi se verront attribuer les titres de champion et de championne 2016 de la Francophonie. Plus de 10000 euros de prix seront distribués dont de nombreux prix par catégorie. Les premiers échiquiers seront retransmis en direct sur le site de la FFE grâce au prêt du matériel ad hoc par la fédération monégasque des échecs. Comme lors des éditions précédentes, un article sera publié journellement sur le site internet de la revue Europe-Échecs et comme d’habitude nous avons prévu pour les participants des activités culturelles et touristiques ainsi que de petites attentions qui permettent d’entretenir le caractère sympathique et convivial des RIDEF. La remise des prix se déroulera en présence de nombreuses personnalités et sera suivie d’un vin d’honneur.

Cela n’empêchera pas à la compétition d’être rude car à ce jour nous avons déjà une dizaine de GM ayant confirmé leur participation et nous espérons battre un nouveau record et dépasser le nombre de 219 participants de l’année passée. Il vous est possible de consulter la liste des inscrits qui est régulièrement mise à jour sur le site de Chess-Results.

Je compte sur votre aide pour contribuer au succès de cette manifestation en faisant un maximum de publicité auprès de vos membres et dans votre entourage. Vous trouverez à cet effet dans les documents qui vous ont été remis un dossier complet de la manifestation ainsi qu’une très belle affiche qui a été peinte par un artiste et joueur d’échecs mentonnais de près de 90 ans, Monsieur Robert Lépine. Tous ces documents sont également téléchargeables en ligne sur le site internet de l’AIDEF.

Une petite surprise maintenant, Laingo Rina est une jeune joueuse d’échecs malgache qui depuis toute petite est passionnée par la langue française. Elle m’a contacté il n’y a pas longtemps car elle trouve l’AIDEF formidable m’a t-elle dit et a donc décidé de contribuer au succès des RIDEF. Elle s’est adjointe la collaboration d’un chanteur et d’un technicien et est partie enregistrer au Canada. Voici le résultat, un clip vidéo en rap, écoutez … !

Je tiens à remercier tous les membres de Comité Directeur pour leur participation à la gestion de notre association.

Nous sommes tous à l’écoute de vos attentes, de vos suggestions, de vos propositions, n’hésitez pas à venir nous en faire part.

Toutes les actions que j’ai entrepris durant ces 4 premières années de mon mandat ont représenté une somme de travail considérable, mais c’est ma passion pour les échecs et mon amour pour la langue française qui m’ont donné le courage de m’y consacrer avec un véritable dévouement, sans matérialisme primaire et sans cupidité.

J’espère avoir été à la hauteur de vos attentes et vous demande de me renouveler votre confiance pour un second mandat.

Je vous remercie pour votre attention.

Patrick VAN HOOLANDT, Président de l’AIDEF.

Posté le 26 septembre 2016 par Patrick Van Hoolandt