Procès-verbal de l’Assemblée Générale Extraordinaire

Clichy, le 5 janvier 2013

1. Allocution du président

Constatant à 16h05 que toutes les personnes qui avaient annoncé leur venue pour cette séance étaient arrivées, le président, Patrick Van Hoolandt, accueille les participants et leur fait signer la feuille de présences. Il présente succinctement chacun et son rôle.

Il constate en particulier que le bureau est présent au complet (Joanna Pomian, Damien André et lui-même), que 4 candidats à de nouvelles fonctions au bureau sont également là et qu’un autre candidat est représenté par son président. 10 des 11 membres sont présents ou se sont fait représenter par mandat ou procuration. Quelques invités, sans droit de vote, ayant annoncé leur venue, sont aussi présents.

10 membres sont donc représentés par les personnes suivantes :
Andorre : procuration à Tregubov Pavel, France
Belgique (FRBE) : mandat à André Damien Belgique
Belgique (FEFB) : Van Melsen Raymond, président et Rauta Nicolas
France : mandat à Tregubov Pavel, France
Luxembourg : Fattabene Pierre, président
Monaco : mandat à Van Hoolandt Patrick, Monaco
Québec : procuration à Moingt Jean-Claude, France
Suisse : mandat à Meylan Pierre, Suisse
Tunisie : Zouaoui Mohamed, président
Val d’Aoste : procuration à Van Hoolandt Patrick, Monaco
Le Maroc est absent, non excusé.

Le président présente ses meilleurs voeux et remercie les membres du bureau pour leur aide dans la préparation de la séance. Il tient également à remercier tous ceux qui ont oeuvré avec lui au cours des trois derniers mois pour relancer les activités de l’association.
Il cite tout d’abord Françoise Bressac, présidente de l’Echiquier Niçois, pour son implication dans les préparatifs et l’organisation des manifestations prévues lors des 7ème Jeux de la Francophonie qui auront lieu à Nice en septembre 2013 et également, ainsi qu’Albert Frank, pour l’aide apportée aux traductions en anglais.
Il continue avec Jacques Bouthier qui s’est rendu très disponible pour expliquer le fonctionnement du site web et apporter les modifications demandées.

Il remercie ensuite Jean-Claude Moingt pour l’organisation pratique de cette Assemblée Générale Extraordinaire.
Il exprime sa gratitude à Willy Iclicki pour l’apport de son expérience et son soutien dans les relations avec la FIDE.
Finalement, il remercie chaleureusement les candidats aux diverses fonctions du bureau, qui se sont déjà engagés dans les préparatifs de cette séance. Il s’agit de Pierre Meylan qui a effectué un gros travail administratif et préparé tous les dossiers relatifs à cette réunion, ainsi que Mohamed Zouaoui et Larbi Houari qui furent de bon conseil dans le traitement des dossiers en cours et la préparation des nouveaux statuts.

Le président expose les différentes étapes du travail effectué depuis sa nomination en septembre 2012. Dans un premier temps, une lettre détaillant les principaux changements à venir a été envoyée à tous les membres et un document analogue à été envoyé aux autres fédérations échiquéennes dont le pays est membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Après différents échanges, 7 fédérations ont posé leur candidature.

Différentes modifications et mises à jour ont été nécessaires pour relancer le site web, le logo a été adapté et une nouvelle conception avec liens et articles sera développée. Les informations concernant la composition du bureau de l’AIDEF sur le site de la FIDE ont également été actualisées.

L’AIDEF présente sur son compte bancaire au Crédit du Nord à Paris un solde d’un peu plus de 1200 euros. La banque a été informée des changements de pouvoirs et un accès sécurisé via internet a été demandé.

La séance de ce jour a été convoquée conformément à la décision de l’assemblée générale précédente qui avait élu un trésorier à titre temporaire. Son ordre du jour doit permettre de faire le point de la situation et de traiter plusieurs gros dossiers, dont les quatre principaux sont évoqués. Premièrement, les nouveaux statuts qui permettront de redéfinir les objectifs de l’association. Deuxièmement, l’élection du bureau qui pourra être élargi.
Troisièmement, les projets liés aux Jeux de la Francophonie en septembre 2013 à Nice pendant lesquels des manifestations échiquéennes seront organisées et finalement une requête officielle à la FIDE, mise à l’ordre du jour de la prochaine réunion du bureau présidentiel de la FIDE à Erevan du 16 au 18 janvier 2013.

Dans ce contexte, le président ajoute que l’homologation du tournoi de Nice se fera par la Fédération française. Il a discuté ce point lors d’un récent déjeuner avec Monsieur Léo Battesti qui n’y voyait pas d’objection.

Le président a décidé fin décembre 2012 d’envoyer une relance personnelle aux présidents des fédérations qui n’avaient pas donné suite au premier courrier. 8 nouvelles fédérations ont alors rejoint la liste des demandes dans les jours suivants, ce qui porte à 15 les nouvelles candidatures et à 26 le nombre potentiel des membres, soit une importante progression.

Le président précise que dans ses contacts avec les fédérations, plusieurs se sont montrées intéressées d’organiser des tournois dans le cadre de la francophonie. Il s’agit entre autres de la fédération libanaise, nouveau membre qui va d’ailleurs organiser tout prochainement le championnat de la Méditerranée et de celle de la Belgique (FRBE). Le président de cette dernière, Günter Delhaes, a demandé des informations concernant les conditions d’organisation d’un championnat individuel de l’AIDEF. Des possibilités existent aussi au Maroc et en Tunisie grâce aux relations des deux nouveaux membres du bureau, Larbi Houari et Mohamed Zouaoui.

Finalement, le président précise que le but de cette séance est principalement de créer une structure qui sera déterminée par les nouveaux statuts et qu’un subside de fonctionnement a déjà été demandé il y a un certain temps par Jean-Claude Moingt auprès du ministère français concerné. Restée sans réponse, cette demande va être reformulée, mais vu la crise et la situation actuelle, son octroi est loin d’être garanti.

Le président conclut son allocution en précisant que l’ordre du jour doit être modifié, le point 3, modification des statuts, devant être traité avant le point 2, l’élargissement du bureau.

2. Modification des statuts

Le président précise avant d’ouvrir la discussion qu’en plus des modifications organisationnelles proposées au niveau du bureau, trois éléments ont nécessité la refonte des statuts.
Premièrement, les objectifs devront être permanents et vraiment refléter ce que l’AIDEF veut entreprendre.
Deuxièmement, le choix d’organiser l’assemblée générale tous les deux ans lors des Olympiades pour permettre la participation du plus grand nombre de membres a été pris.
Finalement, la possibilité de devenir membre de l’AIDEF qui ne devra pas être limitée aux fédérations des pays membres de l’OIF, mais devra être accessible aux entités régionales et internationales représentant un nombre important de joueurs d’échecs francophones doit être bien précisée.

Une très longue et détaillée discussion a eu lieu. Sur la base du projet envoyé à tous les membres, une séance de travail constructive et très consensuelle s’est déroulée. Les modifications ont été apportées au fur et à mesure des débats et le texte final annexé, qui fait partie intégrante du procès-verbal, a été approuvé à l’unanimité.

Sans entrer dans tous les détails de forme qui ont été mentionnés, en particulier concernant les paragraphes 3 à 6, qui sont organisationnels, quelques points doivent être évoqués pour permettre de saisir le sens des modifications de fond.

La dernière phrase du premier paragraphe (1.1. Définition), ainsi surtout que l’objet (article 1.2) sont reformulés. L’objet de l’association est maintenant défini en trois paragraphes, avec les trois idées centrales :
rassembler tous les joueurs francophones,
aider au développement des échecs,
organiser des manifestations.

Une lettre du président de la Fédération camerounaise, Michel Nguele Viang, a été lue par le président. Elle concerne l’aspect politique de l’association, en particulier ses possibilités d’ingérence dans l’attitude de ses membres, par exemple vis-à-vis de la FIDE, en particulier lors d’élections. Jean-Claude Moingt rappelle qu’historiquement l’AIDEF a été créée pour des raisons électorales et que le plus gros apport financier du passé a été fait par Gary Kasparov. L’AIDEF avait donc historiquement des liens très étroits avec la Fédération française et était donc sous la tutelle indirecte de la politique française. La situation est cependant fondamentalement différente aujourd’hui pour la « nouvelle AIDEF ».
Après discussion, l’assemblée décide à l’unanimité du changement de stratégie et de positionnement de l’AIDEF. Le but premier étant le développement et la représentation de tous les joueurs d’échecs francophones, il faut que cela se fasse de façon totalement indépendante, sans connotation politique et en restant totalement neutre vis-à-vis de la FIDE. La neutralité de l’AIDEF vis-à-vis de ses pays membres est garantie.
Par contre, il va sans dire que l’objectif de développement de l’AIDEF et de rapprochement entre ses membres ne pourrait pas être considéré comme de l’ingérence dans les affaires des fédérations nationales. Une possibilité à envisager serait de prendre contact avec des collectivités locales pour favoriser l’envoi de jeux d’échecs ou d’autres matériels vers des pays en voie de développement.

Les discussions concernant les membres composant l’association se sont concentrées sur deux points.
D’une part, l’admission des entités régionales de pays non-membres. C’est par exemple le cas du Val d’Aoste qui est une entité francophone en Italie, alors que l’Italie n’est pas membre de l’OIF. Ce cas de figure pourrait se reproduire à d’autres endroits et les nouveaux statuts veulent donner la possibilité à ces entités de rejoindre l’AIDEF.
D’autre part, l’admission d’entités particulières se trouvant au sein de fédérations membres et dans ce cas là, ses représentants pourront assister aux travaux de l’AIDEF et aux assemblées, mais sans droit de vote (par exemple une ligue française d’outre-mer ou une éventuelle association cantonale francophone suisse). Un droit de vote pourra tout de même être accordé si cette entité particulière est membre d’une fédération qui ne désire pas faire partie de l’AIDEF ou qui a été suspendue ou exclue.
La manière de suspendre une fédération inactive, voire de l’exclure est abordée, car des cas pourraient se produire où l’AIDEF favoriserait le regroupement de joueurs en dehors de la fédération officielle. Il est mentionné qu’une décision devra être prise par le bureau concernant le Maroc, dont la fédération, suspendue par la FIDE, n’a pas répondu aux différents courriers de l’AIDEF.

Finalement, la possibilité d’organiser des séances officielles, assemblée générale, par des moyens de nouvelle technologie de réunion à distance est évoquée dans les statuts (article 3.3).

3. Elargissement du bureau

Les statuts modifiés étant adoptés, l’élargissement du bureau (nom pour le comité directeur dans les nouveaux statuts) est possible, de même que l’admission des nouveaux membres puisque ceci est formellement de sa compétence (voir article 2.1 des statuts).

Le président demande à l’ensemble des candidats aux postes du bureau de se présenter et de préciser leurs motivations, ainsi que leurs possibilités d’apport et de contribution pour le développement de l’association.

La plupart des candidats sont présents physiquement et le président de la Fédération mauritanienne, Abdallahi Ould Bah, présente la candidature de son Vice-Président Ahmed Ould Taleb Mohamed. Le président lit ensuite les candidatures des absents, celle du président de la Fédération togolaise au poste de trésorier, ainsi que celle du président de la Fédération sénégalaise sans poste précis.

Les remarques suivantes sont en particulier faites :
La Mauritanie exprime son désir de se voir représentée au bureau d’une association internationale et promet son support pour développer les échecs dans sa région du monde.
Larbi Houari, qui a déjà participé dans le passé comme invité à des séances de l’AIDEF, expose son implication dans WACA, l’association ouest-africaine pour le développement des échecs qu’il a fondée pour favoriser le développement des échecs au Maroc, au Sénégal et au Mali, ces deux derniers pays demandant leur admission à l’AIDEF. Il évoque l’absence totale de matériel et les difficultés de distribution. Il montre et distribue deux de ses « produits ».
D’une part, des jeux en cartons en couleurs différentes pour filles et garçons avec pièces intégrées et explications des règles du jeu avec un emplacement réservé pour un encart publicitaire. Ces jeux reviennent à 15 centimes d’euro l’unité à la production et sont à son avis une façon simple et bon marché de développer les échecs dans des contrées reculées. Des sponsors pourraient être intéressés par la fabrication et la diffusion de ces jeux.
D’autre part, différents jeux de pièces plombées ou non plombées avec une particularité pour le roi, puisqu’il y en a trois au choix. Le premier est le classique Staunton surmonté de la croix, le second est surmonté d’un croissant et le troisième d’une boule neutre. Les jeunes qui débutent aux échecs pourront choisir celui qui leur convient le mieux en fonction de leurs sensibilités personnelles sans que la croix leur soit d’office imposée.
Laurent Freyd expose son rôle comme arbitre international et ses responsabilités dans le domaine des traductions des règles de la FIDE, qui seront utiles pour toutes les fédérations francophones. Il indique également que vu sa profession dans le domaine de l’informatique, il est disposé à aider à améliorer les aspects communication au niveau du site internet.

En raison du consensus se dégageant de l’assemblée, celle-ci, sur proposition du président renonce au vote à bulletin secret. A l’unanimité, elle élit les nouveaux membres du bureau et confirme tous les élus pour une durée de 4 ans. Le bureau sera donc composé de 8 membres, le maximum permis par les statuts, soit 3 personnes originaires d’Afrique et 5 d’Europe. Les mandats courent tous jusqu’à l’assemblée générale de 2016 qui devrait avoir lieu lors des Olympiades de Bakou en Azerbaïdjan. Le bureau sera donc dorénavant composé des personnes suivantes :
Van Hoolandt Patrick, Président, Monaco
Zouaoui Mohamed, 1er Vice-président, Tunisie
André Damien, 2ème Vice-président, Belgique
Taleb Mohamed Ahmed Ould, 3ème Vice-président, Mauritanie
Meylan Pierre, Secrétaire-général, Suisse
Pomian Joanna, Trésorière, France
Freyd Laurent, Directeur technique, France
Houari Larbi, Directeur du développement, Maroc

Finalement, il est rappelé que le bureau ne pourra rien faire sans le soutien des fédérations membres et la bonne volonté des nombreuses personnes intéressées au développement de l’AIDEF.

Le président se charge d’annoncer les modifications à la FIDE et indique que les présentations des membres du bureau seront disponibles sur le site de l’AIDEF. Il ajoute que certaines personnes qui ne font pas partie du bureau peuvent être mandatées pour représenter ponctuellement l’AIDEF et défendre ses intérêts. C’est par exemple le cas de Willy Iclicki dans le dossier de la requête officielle à la FIDE et dans celui de la demande de soutien à Kirsan Ilyumzhinov, Président de la FIDE, pour l’organisation des manifestations dans le cadre des 7ème Jeux de la Francophonie. L’assemblée insiste sur le fait que ces missions doivent être bien définies et encadrées.

4. Approbation des candidatures des nouveaux membres

Les candidatures des 15 fédérations sont toutes approuvées à l’unanimité du bureau et la décision est informellement ratifiée par l’assemblée, qui en prend note avec satisfaction.

Il s’agit par ordre alphabétique :
Albanie : Federata Shqiptare e Shahut
Cameroun : La Fédération Camerounaise des Echecs
Congo : La Fédération Congolaise des Jeux d’Echecs
Gabon : L’Association pour le développement des Echecs au Gabon
Ghana : Ghana Chess Association
Haïti : La Fédération Haïtienne des Echecs
Liban : La Fédération Libanaise des Echecs
Madagascar : La Fédération Malagasy du jeu d’Echecs
Mali : La Fédération Malienne du Jeu d’Echecs
Maurice : Mauritius Chess Federation
Mauritanie : La Fédération Mauritanienne des Echecs
Moldavie : Federation de Sah a Republicii Moldova
Rwanda : Rwanda Chess Federation
Sénégal : La Fédération Sénégalaise des Echecs
Togo : La Fédération Togolaise des Echecs

Un communiqué va être rédigé immédiatement après l’assemblée et le président communiquera par ce biais à toutes ces fédérations leur admission. Comme les anciens membres, les nouveaux recevront ensuite le procès-verbal de l’assemblée, ainsi que les nouveaux statuts. Ces informations seront également publiées sur le site de l’AIDEF.

Abdallahi Ould Bah, président de la Fédération mauritanienne remercie l’AIDEF au nom de l’ensemble des nouveaux pays membres et souligne en particulier la confiance témoignée en élisant dès son admission un représentant de son pays au bureau.

Le président constate que les aspects formels de l’assemblée ont pris beaucoup plus de temps que prévu, mais remercie pour l’excellente collaboration toutes les personnes présentes qui ont certainement permis d’avoir une séance de travail de qualité. Il suggère de suspendre la séance officielle et invite tout le monde à se rendre ensemble au restaurant où la partie plus informative de l’ordre du jour sera débattue et les différents projets en cours exposés.

Il prie Gérard Martinez, président du COMMEL (Comité d’Organisation Méditerranéen de Manifestations Echiquéennes et Ludiques) et Charles Roblet, président de la Ligue Réunion-Echecs de bien vouloir l’excuser de ne pas avoir eu le temps de leur laisser la parole et les invite à exposer leurs projets pendant le repas qui va suivre. Bachar Kouatly, rédacteur en chef d’Europe Echecs, la plus importante revue, mais également plus important site web échiquéen francophone, se joint aux personnes présentes pour partager ses expériences et projets de développement dans le monde francophone.

5. / 6. Débats sur les dossiers en cours / Divers

Les derniers points prévus à l’ordre du jour, ainsi que différents projets ont été abordés lors cette partie plus informelle.

A. 7ème Jeux de la Francophonie à Nice en septembre 2013

Un projet de deux manifestations avec le budget correspondant a été présenté en français et en anglais. Il s’agit d’un tournoi qui se déroulerait sur deux jours en 15 parties rapides homologuées pour le nouveau classement Elo FIDE, ainsi qu’une grande simultanée donnée par un joueur du Top 50 mondial en plein air au centre de Nice. Par l’intermédiaire de Willy Iclicki, une demande de soutien financier a été adressée au président de la FIDE, Kirsan Ilyumzhinov, qui a d’ailleurs été invité à être présent. Ce soutien devrait essentiellement permettre de pouvoir couvrir les frais de déplacements des joueurs qui viennent de loin et dont les fédérations ont peu de moyens.

Plusieurs contacts ont été pris avec les organisateurs des Jeux de la Francophonie et avec diverses autorités locales, qui sont ouvertes au projet. Une nouvelle rencontre est prévue dans la deuxième moitié de janvier 2013 et le déroulement des manifestations devrait ensuite être précisé. BNP Paribas a assuré de son soutien financier au projet. Tous les clubs niçois ont été contactés et bien que toutes les réponses aient été positives, seul l’Echiquier Niçois représenté par sa présidente, Françoise Bressac, s’est concrètement impliqué jusqu’ici dans l’organisation. Des promesses de soutien du Comité départemental et de la ligue Côte d’Azur ont été reçues.

La discussion permet entre autres d’aborder les points suivants :
L’idée d’organiser des tournois de qualification dans certains pays africains est évoquée et les membres concernés du bureau acceptent de développer cette idée. Ces tournois régionaux qualifieraient les meilleurs joueurs et leur permettraient de venir participer aux manifestations prévues à Nice. L’attrait du tournoi n’en serait que renforcé.
Une simultanée est une exhibition, mais elle ne doit pas entraîner un coût trop important et l’aspect grand public doit être privilégié.

En conclusion, le concept exact des manifestations sera à définir rapidement une fois les aides financières principales connues de manière à ce qu’une large communication puisse être effectuée à temps. Le tout devrait se disputer le premier week-end de septembre 2013.

B. Requête de l’AIDEF auprès de la FIDE et championnat de l’AIDEF

Les personnes présentes ont reçu copie de la requête qui a été formulée aussi bien en français qu’en anglais. Des contacts préparatoires ont eu lieu. En raison de la suspension de certaines fédérations par la FIDE ou en cas d’absence de fédération, il n’est actuellement pas possible d’homologuer des tournois dans ces régions, car le règlement actuel oblige un organisateur à passer par la fédération locale. L’AIDEF demande que ce « vide juridique » dans le règlement soit comblé en autorisant exceptionnellement une fédération membre affiliée à la FIDE à faire homologuer le tournoi elle-même ou directement par la FIDE.

Concrètement, l’AIDEF a le projet d’organiser son 2ème championnat à Marrakech au Maroc à mi-2013, mais sans acceptation de la requête, vu la situation de ce pays, une homologation par la FIDE ne sera pas possible.

C. Mission de développement des échecs francophones

En plus des projets déjà exposés en séance, entre autres par Larbi Houari, deux invités ont présenté des projets dans lesquels ils sont impliqués et qui pourraient intéresser les membres de l’AIDEF, bien que les formes de collaboration soient à définir.

C1. Projets du COMMEL, Gérard Martinez
Gérard Martinez, président du COMMEL, expose deux projets auxquels il travaille actuellement et pour lesquels il envisage des collaborations encore à définir avec l’AIDEF :
Le premier est lié au développement des échecs à l’école en Europe, mais pourrait aussi avoir à terme une application au sein des pays de l’AIDEF. Il s’agirait de former des formateurs au moyen de méthode d’enseignement à distance (E-learning).
Le deuxième est un projet de compétitions par équipes au niveau scolaire et / ou universitaire entre les différents pays membres. Ce projet avait été développé dans un cadre méditerranéen, mais pourrait s’appliquer au niveau de l’AIDEF.
Le COMMEL est encouragé à développer ces deux idées et à venir avec des propositions concrètes pour une collaboration future.

C2. Ile de la Réunion : exportation du modèle ?, Charles Roblet
Charles Roblet, président de la Ligue Réunion-Echecs, expose le développement des échecs dans l’île de la Réunion, région française où la vie est chère en raison de l’importation nécessaire de nombreux produits et la population locale relativement pauvre. La ligue a trouvé les financements pour 4 animateurs d’échecs à plein temps, ce qui a provoqué un important regain d’intérêt et un véritable boum échiquéen, parmi les jeunes principalement. Des relations étroites existent avec Madagascar et l’île Maurice, deux nouveaux membres de l’AIDEF.
Les structures étant différentes dans de nombreux pays en développement, chaque membre semble devoir se développer différemment et il est difficile d’exporter une idée. Il faut en particulier remarquer que le financement nécessaire pour aider de manière analogue peut sensiblement varier d’un pays ou d’une région à l’autre, comme l’exemple de la Mauritanie le montre bien.

Ces deux présentations ont provoqué un débat plus général sur les objectifs du développement des échecs avec le soutien de l’AIDEF. Ceux-ci sont résumés dans le paragraphe suivant :

C3. Perception de la francophonie et attente vis-à-vis de l’AIDEF
Les discussions montrent que la perception de la francophonie au sein de l’AIDEF doit être mieux définie. La francophonie est définie politiquement au sein de l’OIF, mais sur le plan des échecs, c’est différent, notre jeu et la langue française n’étant certainement pas perçus de manière identique au Nord et au Sud.
En ce qui concerne l’engagement et les attentes vis-à-vis de l’AIDEF, le bureau devrait se charger en temps voulu de développer un questionnaire à l’intention de ses membres pour mieux comprendre leurs attentes et ce qu’ils peuvent apporter à l’association.
Ce thème de réflexion avait déjà été abordé lors de l’approbation des statuts à propos de la neutralité de l’association. Cette nouvelle perception pourrait d’ailleurs permettre à de nouvelles entités de nous rejoindre et pourquoi pas la Fédération algérienne, l’Algérie étant après la France le deuxième pays au monde où le français est parlé par le plus grand nombre d’habitants.
Des collaborations entre pays membres ne sont possibles que si des personnes locales servent de relais dans les projets de développement, par exemple pour assurer l’acheminement de matériel ou de revues et livres par exemple. Des interlocuteurs locaux pourraient aider à structurer les mesures de développement. Il faut penser que dans de nombreux endroits, l’accès à internet n’est que très limité.

D. Divers

Deux thèmes ont encore été traités lors de cette soirée.

D1. Développement internet du site de l’AIDEF
La discussion informelle a aussi abordé la communication que pourrait faire l’AIDEF, en particulier au moyen de son site internet. Le bureau de l’AIDEF compte au moins deux personnes disposant de nombreuses compétences dans ce domaine technique, en particulier dans les moyens modernes de circulation de l’information. Il s’agit de Larbi Houari et Laurent Freyd,
Ces deux membres du bureau s’engagent à collaborer pour permettre un développement du site vers un service documentaire contenant les différents documents produits (système Dropbox par exemple) et le développement d’un forum indispensable servant de relais pour les idées de projet. Un espace dédié aux méthodes d’apprentissage du jeu est possible (lien au projet de COMMEL éventuellement). Le site actuel devrait naturellement être repensé et recréé en fonction lors de ces nouveaux développements.

D2. Décision du bureau concernant la Fédération marocaine
Le bureau s’est concerté concernant l’absence de la Fédération Royale Marocaine des Echecs à l’assemblée et a constaté que tous les courriers envoyés à tous les membres du bureau de cette fédération et à son secrétariat sont restés sans réponse. Le bureau constate qu’il n’y a actuellement pas d’interlocuteur valable et décide à l’unanimité la suspension de ce membre tant que le dialogue ne sera pas rétabli ou qu’un représentant des joueurs d’échecs marocains se sera fait connaître. Il a informé les personnes présentes à l’assemblée et avisera la fédération concernée au moyen de la procédure prévue. Si cette situation ne devait pas évoluer, comme le prévoient les statuts, une exclusion définitive pourrait être soumise au vote de la prochaine assemblée générale.

Le président clôt définitivement la séance et remercie chacun de son active participation et de son esprit constructif.

NB : Les nouveaux statuts peuvent être consultés dans la rubrique "Statuts"

Posté le 19 janvier 2013 par Patrick Van Hoolandt