La Fédération Tchadienne des Echecs

48° membre de l’AIDEF

Récemment créée en 2019, la Fédération Tchadienne des Échecs a fait sa demande d’adhésion à la FIDE cette année et vient d’être acceptée en tant que fédération membre par l’assemblée générale de la FIDE lors du 90° Congrès qui s’est tenu fin février 2020 à Abu Dhabi.

La jeune Fédération Tchadienne des Échecs vient également de demander son adhésion à l’Association Internationale des Échecs Francophones.

Tous les critères d’adhésion à notre association étant remplis, c’est sans surprise que les 13 membres de notre Comité Directeur ont a l’unanimité accepté cette candidature. Le Tchad devient notre 48ème membre.

Nous remercions le Président Abakar Abdelkerim Galma pour l’intérêt qu’il porte à notre association et souhaitons la bienvenue à tous les joueurs d’échecs tchadiens que nous espérons pouvoir accueillir lors des prochaines "Rencontres Internationales des Échecs Francophones" planifiées fin décembre à Djerba - Tunisie.

Le Tchad et le Français :

La république du Tchad est un pays d’Afrique centrale sans accès à la mer, frontalier de la Libye au nord, du Niger à l’ouest, du Nigeria à l’ouest-sud-ouest, du Cameroun au sud-sud-ouest, de la République centrafricaine au sud et du Soudan à l’est. Sa capitale est N’Djaména.

Géographiquement et culturellement, le Tchad constitue un point de passage entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne. D’une superficie de 1 284 000 km2, c’est le cinquième pays le plus vaste d’Afrique.

Le Tchad compte 144 langues locales auxquelles s’ajoutent les deux langues officielles du pays que sont le Français depuis 1960 et l’Arabe classique depuis 1978.

Une forme d’arabe, appelé arabe tchadien, sert de langue véhiculaire surtout dans le Nord du pays et serait parlé par 60 % de la population (dont 10 % comme langue maternelle et 50 % comme langue seconde ou véhiculaire)

Le Français, qui a été introduit dans les écoles tchadiennes à partir de 1911 et qui est langue officielle du pays depuis son indépendance, est la langue de l’administration et de l’éducation ; bien qu’elle ne soit la langue maternelle que d’une minorité, c’est une langue seconde qui jouit d’une grande vitalité et qui est la langue véhiculaire du Sud du pays, plus urbanisé. C’est la langue de l’élite, et des Tchadiens aisés, elle est très présente dans les médias, l’administration et les affaires.

Le Tchad a adhéré à la l’Organisation Internationale de la Francophonie en 1970 en tant qu’état membre.

La Constitution tchadienne de 1990 reconnait l’arabe et le français comme langues officielles du pays. On recense néanmoins plus d’une centaine de langues au Tchad, dont le plus grand nombre dans la partie méridionale où vit une très grande majorité de la
population. Le Français, héritage de l’époque coloniale soutenu par le premier président du Tchad indépendant (Tombalbaye), demeure bien implanté dans les régions du Sud du pays. L’arabe a été introduit comme deuxième langue officielle par le front de libération
national du Tchad (FROLINAT), composé principalement de "nordistes", dans le cadre des accords de paix de Khartoum de 1978.

Le Français est la langue de l’administration, de l’enseignement supérieur, des médias et du secteur productif formel. L’usage de la langue française permet un ancrage du Tchad à l’Afrique centrale et à ses institutions régionales.

En 1995, le bilinguisme est devenu officiellement la règle dans le système éducatif. Sa mise en œuvre reste néanmoins complexe, la réforme apparaissant ambitieuse. Les chiffres avancés concernant
l’usage ou la compréhension de l’Arabe tchadien sont souvent indisponibles. Les derniers chiffres du ministère de l’Education nationale (2016) indiquent que le nombre d’élèves scolarisés dans des établissements francophones (préscolaire, primaire, moyen, secondaire et technique) est de 2 402 533 pour un nombre total d’élèves de 2 763 031, soit près de 87% des élèves.

Les difficultés rencontrées dans les régions de langue arabe qui ont opté pour l’arabisation de leur enseignement ont freiné quelque peu la mise en place de filières intégralement en arabe. Le bilinguisme est entendu officiellement comme un effort de chacun pour maîtriser les deux langues et non l’une ou l’autre, a minima.

Posté le 14 avril 2020 par Patrick Van Hoolandt