Procès-verbal de l’Assemblée générale du 7 septembre 2016

Bakou - Azerbaïdjan

L’hôtel Fairmont a servi de cadre à l’Assemblée Générale de l’Association Internationale des Échecs Francophones (AIDEF), qui s’est tenue le mercredi 07 septembre de 9h30 à 13h15 heures locales, à Bakou en Azerbaïdjan lors des 42ème olympiades d’échecs.

Lors de la séance, sur les 35 membres votants, 31 étaient présents ou représentés et 29 ont participé au vote. Étaient absents les Comores, la Moldavie, la Suisse et l’Île Maurice.

Des 8 membres du bureau directeur, 5 étaient présents (Patrick VAN HOOLANDT, Mohamed ZOUAOUI, Yves RAKOTOMAHARO, Frédéric KOUEVI, Bernard LABADIE), Roland AKHRASS, Ahmed TALEB et Raymond VAN MELSEN étant excusés.

Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, le président de l’AIDEF M. Patrick VAN HOOLANDT (Monaco) a désigné Messieurs Bernard LABADIE (Québec) comme président de séance et Frédéric KOUEVI comme secrétaire de séance.

La réunion a porté sur l’ordre du jour envoyé au préalable à tous les membres :

1) Rapport du Président et bilan de l’exercice 2014/2016
2) Rapport du Trésorier et approbation des comptes de l’exercice clos
3) Rapport des membres du Bureau directeur
4) Approbation de la liste actuelle des membres suite aux nouvelles adhésions
5) Modification de quelques points des statuts
6) Élection des membres du Bureau directeur
7) 4° Rencontres Internationales des Échecs Francophones – 23 au 30 Oct à Menton
8) Compétitions 2017 et 2018-organisation & candidatures
9) Feuille de route pour les prochaines années
10) Divers

Point 1 - Rapport du Président et bilan de l’exercice 2014/2016

Chers amis,

Je vous souhaite la bienvenue à Bakou et vous remercie pour votre présence à l’assemblée générale de l’Association Internationale des Échecs Francophones, présence qui témoigne de l’intérêt que vous lui portez.

En préambule à mon rapport de l’exercice 2014/2016 écoulé qui couvre la période du 1er août 2014 au 31 juillet 2016, il me semble utile de rappeler les raisons pour lesquelles nous sommes tous réunis ici, ce qui nous rassemble et nous fédère ainsi que les objectifs que s’est fixée l’AIDEF.

L’AIDEF est une association sportive qui a été créée le 24 février 2007 à Cannes, dans le sud de la France. Nos 9 membres fondateurs furent la Fédération Royale Belge des Échecs, la Fédération Échiquéenne Francophone de Belgique, la Fédération Française des Échecs, la Fédération Suisse des Échecs, la Fédération Monégasque des Échecs, la Fédération Luxembourgeoise des Échecs, la Fédération Tunisienne des Échecs et le Comité Valdôtain d’Échecs.

Depuis le 81e congrès de la FIDE qui s’est tenu lors des olympiades d’échecs en septembre 2010 à Khanty-Mansiysk, nous sommes officiellement reconnus par la FIDE en tant organisation internationale affiliée.

Début 2013, lors de notre assemblée générale à Clichy, j’ai fait modifier nos statuts et nous sommes devenus une association non seulement sportive mais également culturelle.

Notre association se compose de fédérations d’échecs des États et Gouvernements membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie ou d’entités régionales constituées pour la pratique du jeu d’échecs qui ont un ressort territorial et qui représentent un groupement, une association de joueurs francophones, et ce dans tous les pays du monde. A ce jour, nous comptons 39 membres (contre 33 à notre dernière assemblée générale de Tromsö) issus de 33 pays différents.

Notre objectif est d’aider au développement et à l’enseignement de la pratique du jeu d’échecs dans l’ensemble des territoires de nos membres, de promouvoir et d’encourager l’utilisation de la langue française dans le monde des échecs et de rassembler des femmes et des hommes de race, de religion, de couleur, d’horizons différents ayant comme points communs les échecs et le Français, et ce afin de permettre aux valeurs sportives, artistiques, intellectuelles et morales que véhiculent ce noble jeu, de se répandre à travers nous. En favorisant les échanges et les relations entre joueurs d’échecs francophones, nous voulons créer un espace d’entraide et de développement durable. Mutualiser davantage l’expérience, les ressources humaines et matérielles tout en créant des manifestations communes, tel est le but échiquéen que nous nous sommes fixés.

Nous sommes très actifs dans différents domaines sur le plan international. Notre événement majeur que sont les " Rencontres Internationales des Échecs Francophones " qui se déroule maintenant annuellement depuis 2013 prend chaque année de plus en plus d’importance et est devenu un événement mondial, j’y reviendrai plus loin.

Défendre et promouvoir l’utilisation du Français est également important car il ne faut pas oublier que c’est une langue mondiale parce qu’avec 274 millions de locuteurs dans une cinquantaine de pays, elle est la cinquième langue la plus parlée au monde et avec 120 millions de personnes qui l’apprennent, elle est la deuxième langue la plus enseignée après l’Anglais.
Le Français est aussi une langue mondiale parce qu’il s’enrichit d’un tissu de milliers de réseaux d’échanges d’idées et de millions de canaux d’amitié. Comme les anglophones il y a un siècle, des Francophones séparés par des milliers de kilomètres s’affairent à établir des réseaux transfrontaliers et à créer un monde d’idées qui s’étend de nos jours partout sur la planète. Ces liens vont bien au-delà des anciens rapports coloniaux, la plupart ne visent qu’à susciter l’échange d’idées et à explorer de nouvelles façons d’agir.
Contrairement aux idées reçues, la langue française va être de plus en plus parlée dans le monde car elle bénéficie de la croissance démographique des pays d’Afrique subsaharienne dont les systèmes éducatifs, bien que rencontrant des difficultés de natures quantitative et qualitative continuent de lui accorder une place privilégiée. Actuellement, 55% des Francophones se trouvent en Afrique, un pourcentage qui devrait passer pour cette raison à 85% en 2050 pour 715 millions de Francophones envisagés. Les plus peuplés des pays francophones seront la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire et le Cameroun.

A l’origine de cette résurgence de la langue française, la décolonisation de l’Afrique bien entendu : pour s’entendre entre eux et souvent à l’intérieur de leurs frontières, le français est la langue commune des Africains dans la plus grande partie du continent, progressant même dans des pays voisins anglophones comme la Gambie, le Nigeria et le Ghana. Cette francophonie en progrès constant, se substituera probablement de plus en plus aux langues locales, d’autant que l’enseignement et les médias opèrent en français. Je pense que mes amis africains ici présents ne me contrediront pas !

Ce dynamisme démographique influencera nécessairement le contenu de notre langue. Les pays francophones donnent une autre leçon : la langue française y prend des formes qui peuvent déconcerter, la syntaxe et le vocabulaire heurtent parfois un goût classique, mais plutôt que de le déplorer, il faut y voir la preuve de la vitalité de notre langue et de son aptitude à exprimer des cultures très diverses. La littérature française ne se trouve-t-elle pas fécondée depuis des décennies par des écrivains africains, québécois et caraïbes ? C’est toujours ainsi que le français bouge, car seules les langues mortes sont immuables.

On ne saurait établir des distinctions rigides entre les pays francophones et les autres, la langue française est une patrie sans frontières. Le combat pour la langue française doit être mené partout où il faut la défendre et la promouvoir.

Nul n’est besoin de prouver que la langue française n’appartient pas aux seuls Français mais est le bien commun de tous ceux qui la pratiquent. Les pays francophones s’inscrivent en faux contre ceux qui affirment que le Français est une langue élitiste, qui de ce fait appartiendrait au passé. Bien au contraire le Français est une langue de développement, il ouvre à ceux qui la pratiquent les voies de la promotion interne et leur permet d’accéder aux relations régionales et internationales.

Je vais maintenant vous présenter mon bilan de ces 2 dernières années, et ce de façon chronologique.

Notre dernière assemblée générale eut lieu le 7 août 2014 à Tromsö en Norvège et prit fin à 18h30. Ensuite, pour clôturer cette journée, un "arctic cocktail" fut organisé pour tous les participants et les invités à l’hôtel Radisson Blu.

Conscient de l’importance de la Francophonie et de la dynamique ascendante de l’AIDEF qui va lui permettre dans un futur proche de s’affirmer de plus en plus dans le monde des échecs, le président de la FIDE Monsieur Kirsan ILYUMZHINOV, nous a fait l’honneur de sa visite et est resté toute la soirée parmi nous.
Après avoir, lors de son discours, félicité le président de l’AIDEF pour son action positive depuis son élection, il a souhaité à l’AIDEF de se développer encore d’avantage.
Désirant non seulement apporter son soutien moral, mais également son soutien financier, il a généreusement promis une somme de 30.000$ pour l’organisation des 3° Rencontres Internationales de la Francophonie en 2015. Nous l’en remercions vivement.

Les 3° Rencontres Internationales des Échecs Francophones se sont déroulées Du 17 au 26 juillet 2015, à l’hôtel Delta 4*, au cœur de la ville de Montréal, et ce dans des conditions de jeu et d’hébergement exceptionnelles. 3 candidats étaient en liste pour l’organisation de cette manifestation : l’Égypte, la Tunisie et le Québec. Le dossier de la Fédération québécoise des échecs étant indubitablement le meilleur, c’est à l’unanimité des membres du Bureau de l’AIDEF que Montréal fut choisie.

3 compétitions étaient au programme : les championnats individuels de parties lentes et de parties blitz de la Francophonie et un open de parties rapides, ainsi qu’un stage de formation de 5 jours proposé par le GMI Romain Édouard et le MF Lefong Hua.

Les organisateurs ont invité une trentaine de joueurs et de joueuses membres de l’AIDEF, à commencer par les 2 vainqueurs égyptiens de l’édition 2014, le GMI Essam El Gindy et la GMF Khaled Mona, également championne d’Afrique 2015. L’hébergement, les repas, les transferts et les frais d’inscription aux tournois leur sont offerts et pour les fédérations disposant de peu de moyens, une aide au voyage a été prévue par l’AIDEF à hauteur de 1000$ CAN.

La tradition de convivialité, d’échanges, de fraternité et de bonne humeur particulière aux éditions précédentes de Marrakech et de Beyrouth a été maintenue à Montréal : une visite complète de la ville dans un bus à ciel ouvert et une visite guidée du quartier des spectacles et des arts ont été organisées le jour de repos. Le 20 juillet, la journée internationale des échecs et le 21 juillet, la fête nationale belge ont été commémorées. Lors de la cérémonie de clôture du 25 juillet qui coïncidait avec leur fête de la République, nos amis tunisiens le GM Slim Bouaziz, l’arbitre Mohamed Ali Baktache et le vice-président de l’AIDEF Mohamed Zouaoui ont entonné en trio leur hymne national avant d’en faire la traduction en Français pour le public. Le tout fut suivi par une soirée mémorable dans un excellent restaurant montréalais.

Incontestablement, sur le plan échiquéen, ce fut un grand succès, tant sur la plan quantitatif que qualitatif, le tournoi principal a battu tous les records des éditions précédentes en totalisant 219 participants (31 titrés – 11 GMI), le tournoi de blitz 102 et le rapide 104.

Il faut souligner les relations excellentes qui ont prévalu tout au long des mois de préparation entre la Fédération québécoise des échecs et l’AIDEF. Je profite de l’occasion pour renouveler mes remerciements à son président Berbard Labadie ici présent ainsi qu’à toute son équipe, pour leur investissement personnel qui a permis la réussite et le rayonnement international de cette manifestation.

Venons en aux résultats : dans le tournoi principal, la lutte pour le titre fut très disputée et lors de l’ultime ronde quatre joueurs pouvaient encore prétendre à la première place. Ce fut finalement le GMI français Romain Édouard qui, avec un excellent score de 8 sur 9 devint le nouveau champion de la Francophonie devançant le GMI égyptien Samy Shoker 7,5 et son compatriote le GMI François Fargère 7.

Il ne faut pas oublier de mettre en avant la performance exceptionnelle d’un jeune joueur québécois de 16 ans : Chiku-Ratte Olivier Kenta termine à la septième place du tournoi avec 6,5 sur 9, gagne 114 points ELO et réalise sa première norme de maître international … un nom à retenir et à suivre !

Chez les féminines, la championne de France Nino Mazuradze a raté le coche. En pôle position jusqu’à la septième ronde, elle a perdu ses 2 dernières parties permettant à la tenante du titre en 2014 à Beyrouth, la GMF égyptienne Khaled Mona de le conserver.

Le tournoi de blitz a également vu monter sur le podium 3 grand maîtres, Maxim Dlugy (USA) remporte le titre avec le score parfait de 11 sur 11 ! suivi par Romain Édouard (France) 10 points et Sambuev Bator (Québec) 8 points. Maxim Dlugy a pu participer au tournoi car la fédération des échecs de Louisiane étant récemment devenue membre de l’AIDEF, les joueurs ayant le code FIDE des Etats-Unis peuvent maintenant participer à nos tournois qui je le rappelle sont réservés à nos membres.

Le tournoi open de parties rapides clôturant le 26 juillet les festivités, 7 rondes à la cadence de 15 minutes + 5 secondes par coup, a vu la victoire d’un autre GMI français, François Fargère qui, avec 6 sur 7 devance Maxim Dlugy également 6 sur 7 et Romain Édouard 5,5.

Pour ces 3 tournois, un total de 20000$ CAN de prix ont été distribués.

Il reste néanmoins un point négatif qui a retenu toute mon attention : la majorité des joueurs issus des fédérations africaines subsahariennes qui avait été invitée n’a pas pu se rendre à Montréal pour des rasions d’obtention de visa d’entrée au Canada. Par crainte d’immigration illégale, les conditions d’obtention de visas se sont durcies ces derniers temps au Canada et dans d’autres pays « nantis » et ce principalement au détriment de ces pays africains. Pour ces motifs, dix nations n’ont pu être représentées et une quinzaine de participants n’ont pu enter au Canada. Cette situation inédite et inacceptable m’a pris de court mais m’a servi de leçon et sera assurément prise en compte lors de l’attribution de l’organisation des prochaines éditions par les dirigeants de l’AIDEF afin qu’elle ne se reproduise plus. J’ai d’ailleurs envoyé ensuite un courrier d’excuse aux présidents des 10 pays qui n’ont pu être présents pour cause de refus de visa (Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Mali, Rwanda, Togo). En compensation je leur ai proposé une invitation pour un de leurs joueurs au fameux open de Cappelle-la-Grande et leur ai offert la cotisation à l’AIDEF pour 2015.

Même le président de la FIDE, Kirsan Ilyumzhinov, qui avait exprimé sa volonté d’être présent à la cérémonie de clôture accompagné par son assistant Berik Balgabaev, n’a pu obtenir son visa à temps et a du renoncer au dernier moment au voyage, et ce malgré tous les efforts diplomatiques engagés par Bernard Labadie au plus haut niveau.

Ces 3° RIDEF, nom donné par les québécois aux Rencontres Internationales des Échecs Francophones, venant de se terminer à Montréal, j’ai profité de ma dernière journée au Canada pour effectuer une visite très instructive du siège social et des installations de la Fédération québécoise des échecs.

La Fédération québécoise des échecs a été crée en 1967 et est domiciliée depuis 1984 dans les locaux de la « Régie des installations olympiques » qui est une structure administrative créée afin d’héberger sous un même toit les associations de sport et de loisirs du Québec, 4545 avenue Pierre De Coubertin à Montréal.

L’idée était de récupérer les installations du stade construit pour les jeux olympiques de 1976 afin d’y regrouper ces organismes et de leur offrir toute une gamme de services administratifs, techniques et professionnels destinés à les épauler dans la réalisation de leur mission. Ils sont à ce jour 102 à cette adresse !

L’association « Regroupement Loisir et Sport du Québec » qui gère tout cela est une communauté partageant les mêmes intérêts au cœur d’un centre de services administratifs, techniques et professionnels. Peu d’associations ont l’avantage de pouvoir compter sur des partenaires offrant des services aussi variés pour la réalisation de leurs opérations quotidiennes, et ce sous en même toit, à deux pas de leurs bureaux.

Jugez en plutôt : dans cet environnement, comme toutes les autres structures y étant domiciliées, la Fédération québécoise des échecs bénéficie de conditions de travail exceptionnelles :

Mise gratuite à disposition de bureaux équipés et entretenus sans loyer ni charge, de salles de réunion, de places de stationnement, d’un entrepôt de stockage du matériel, d’ententes d’approvisionnement et d’achats groupés, d’une agence de voyage accréditée, d’une agence bancaire, de photocopieurs en libre service, d’un bureau de poste, d’avantages sociaux pour les travailleurs, d’un espace communautaire pour les repas et les taxes TVA sur le matériel et les fournitures sont remboursées.

Mise à disposition à coût réduit d’assurance des administrateurs et dirigeants, d’assurance responsabilité civile générale, d’un service de gestion financière et de la paie, de services juridiques, de services de graphisme et d’imprimerie, de services web et informatiques, de ressources humaines et assurances collectives, de véhicules de transport

Cette visite m’a aussi permis de rencontrer le directeur général du Conseil Québécois du Loisir, Monsieur Daniel Caron et de renforcer les liens solides unissant déjà la Fédération québécoise des échecs et l’AIDEF qui collaboreront certainement à nouveau dans un futur proche pour la réalisation de nouveaux événements échiquéens.

Ce n’est seulement que quelques jours plus tard que se déroulât du 31 juillet au 2 août 2015 le 2° Championnat de parties rapides de la Francophonie dans la région historiquement francophone d’Italie, la vallée d’Aoste. Malgré les 3000 euros de prix, seulement 26 joueurs avaient fait le déplacement dans le petit village d’Arvier. Il faut dire que l’endroit est assez reculé et difficile d’accès, mais la région est tellement belle, le Mont-Blanc n’est qu’à une quarantaine de kilomètres, que le déplacement en valait la peine.

Agostino Scalfi, président du Comité Valdôtain des Échecs et organisateur de nombreux tournois prestigieux dans la région avait veillé à ce que les participants soient bien accueillis et à ce que les conditions de jeu soient parfaites. Je tiens à le remercier pour son initiative.

Le tournoi se disputait sur 3 jours, en 14 rondes de 15 minutes + 30 sec par coup et c’est un vainqueur suisse inattendu qui remporte le titre de 2015, Vladimir PALEOLOGU avec 11.5 sur 14, suivi du MF italien Sergejs Gromovs 11 points et du GM Igor Efimov de Monaco 10 points.

Points divers après le Rapport du Président :

La parole a été donnée à M. Kevin O’Connel, Directeur Général du programme Chess in School à la FIDE. Il a présenté une vidéo « Comment faire le premier pas aux échecs dans les écoles ». Il s’agit d’un échiquier géant pour apprendre aux tout-petits de la maternelle, les cases, les rangées, les verticales et autres bases des échecs. Cette méthode psychomotrice, orientée vers le développement de masse vise à intéresser les enfants aux échecs et à ancrer dans leur subconscient dès le bas âge, les notions fondamentales du jeu d’échecs.

Reprenant son allocution, le président de l’AIDEF a rapporté que six (06) nouvelles adhésions ont été enregistrées sur la période 2014-2016 portant ainsi le nombre des membres de l’AIDEF à 39 et que le site Facebook de l’association compte maintenant 6800 membres par rapport aux 1300 à la même époque en 2014.

Pour terminer son intervention, le président de l’AIDEF a brossé un tableau des prochaines Rencontres Internationales des Échecs Francophones et a exposé ses perspectives d’avenir, marquées essentiellement par les projets suivants :

- Partenariat avec la FIDE sur le programme Chess in School
- Recherche de financement
- Traduction en français des différents documents de la FIDE
- Organisation des 5ème Rencontres Internationales des Échecs en 2017 avec priorité donnée à un pays d’Afrique subsaharienne.

À la fin du rapport du président, M. Jean Claude Moingt a demandé à prendre la parole es-qualité de membre fondateur de l’AIDEF ce qui lui a été poliment accordé.
Il est revenu sur le litige qui l’oppose aujourd’hui à l’AIDEF. M. Le Président Patrick VAN HOOLANDT, demande alors que l’on s’en remette aux décisions du tribunal, l’affaire étant en cours devant la justice.

Poursuivant l’ordre du jour, le Président de l’AIDEF a diffusé le son du clip en rap (les images n’étant disponibles que quelques jours plus tard) que la jeune joueuse malgache Laingomalanto Rina a réalisé à l’occasion des RIDEF de Menton et l’a remercié pour son initiative. Le président de la fédération malgache des échecs Yves RAKOTOMAHARO a saisi l’occasion pour louer les mérites de cette artiste qui par ailleurs est chargée de l’audiovisuel au sein de sa fédération.

Le rapport du président a été suivi par un débat sur divers sujets en réponse aux questions et remarques des membres de l’assemblée qui avaient demandé la parole :

l’ordre du jour de la réunion ne comportait pas l’examen ni l’adoption du procès-verbal de la dernière Assemblée Générale. Cette omission sera corrigée dans le futur.
Le délégué du Maroc, M. Abbelmoula Lemsioui a souligné les difficultés financières rencontrées par la majorité des pays africains pour prendre part aux événements internationaux avant de réitérer ses propositions relatives à la formation de moniteurs d’échecs francophones, la traduction en français des documents FIDE, l’appui de la FIDE en Afrique pour l’exonération des taxes à l’importation des matériels d’échecs. Au cours des échanges, il a été demandé aux participants de faire des propositions concrètes au bureau directeur sur toutes ces questions en général et particulièrement sur la formation d’instructeurs.
Le délégué de la Tunisie M. Ben Heddia Abdellatif a proposé de créer un comité pour promouvoir l’AIDEF et rechercher les financements.
Le délégué français demande d’engager des actions de formation sur le terrain.
Le délégué de la Côte d’Ivoire insiste sur le problème d’inégalité entre les membres et propose la mise en place d’un système de partenariat Nord-Sud afin de mobiliser les ressources et financer les activités de l’AIDEF.

Point 2 - Rapport du Trésorier et approbation des comptes de l’exercice clos

Bilan financier de l’AIDEF de l’exercice 2014 – 2016
Rapport du trésorier excusé lu en séance :

Mesdames, Messieurs
Je vous prie tout d’abord de bien vouloir m’excuser pour mon absence, les dates des olympiades avaient initialement été prévues fin septembre et je m’étais organisé pour être présent à cette période.
La date a été modifiée il y a quelques mois, mais j’avais déjà planifié depuis longue date mon mariage le 28 août au Liban, suivi de mon voyage de noces. Je remercie le président de l’AIDEF Patrick Van Hoolandt d’avoir accepté mon invitation et d’avoir fait le déplacement au Liban pour pouvoir assister à mon mariage.
En ce qui concerne la comptabilité, j’ai accès aux comptes de l’AIDEF sur internet et le président me scanne et m’envoie tous les justificatifs et les factures par internet. J’ai donc à distance tous les outils nécessaires pour pouvoir établir une comptabilité rigoureuse.
Comme vous pouvez le constater sur les documents que vous venez de recevoir le bilan de cet exercice qui couvre la période du 1/8/2014 au 31/7/2016 est équilibré.
Nous avons encaissé 39702 euros de recettes et dépensé 32256 mais il y a 6000 euros de subventions reçues du Conseil pour les RIDEF de menton et une avance de 2000 euros du président qui se trouvent dans les recettes.
Pour un bilan exact, il convient donc de les déduire et dans ce cas nous avons un bilan équilibré avec pour cette période : des recettes réelles de 31702 euros et des dépenses de 32256 euros, ce qui nous donne donc un résultat de – 554 euros
Dans les documents reçus vous avez tous les détails des mouvements sur le compte de l’AIDEF ainsi que le bilan des dépenses et des recettes. Si vous avez des question à poser, n’hésitez pas, le président y répondra en mon absence.
En ce qui concerne les cotisations, comme nous vous l’avions déjà signalé, pour les pays hors de la zone euro, les banques prennent des commissions de change énorme sur des petits montants. C’est pour cette raison que nous vous avions invité à vous acquitter de votre cotisation annuelle en espèces lors de cette assemblée. Vous pourrez-vous adresser en mon absence au secrétaire général Frédéric Kouevi ou au président pour la régler. J’insiste sur l’importance de cette cotisation annuelle de 100 euros car elle nous permet de fonctionner et de couvrir une partie de nos frais courants.
J’ai été très heureux d’avoir pu apporter ma contribution pendant ces 2 dernières années, au développement notre association et je remercie le président pour son dévouement et pour les excellentes relations que nous avons établi entre nous.
Je vous demande donc de bien vouloir approuver ces comptes et vous fais également part de ma candidature pour un second mandat.
Je vous remercie et vous souhaite un bon retour dans vos pays respectifs, notre prochaine assemblée générale aura lieu en 2018 à Batumi en Géorgie lors des prochaines olympiades.
Fait à Beyrouth, le 27 août 2016 Roland AKHRASS, Trésorier

Les comptes ont ensuite été approuvés à l’unanimité.

Point 3 - Rapport des membres du Bureau directeur

Le vice-président M. Mohamed ZOUAOUI a présenté son rapport d’activités. En effet en 2015, il a signé une convention de partenariat entre la fédération tunisienne des échecs et le ministère de l’éducation nationale pour l’introduction des échecs dans les écoles. Il a également effectué des démarches afin que l’AIDEF puisse intégrer l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à travers la CONFEJES, (Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie), l’AIMAAF (Association Internationale des Maires Francophones) et l’AFAB (Association des Femmes d’Affaires Francophones).

Bernard Labadie, Président de la Fédération québécoise des échecs, rappelle que toute son équipe et lui-même ont été fiers d’organiser les 3è RIDEF à Montréal en juillet 2015 et d’y accueillir l’AIDEF.

Les autres membres du bureau présents n’ont pas souhaité faire de rapport.

Point 4 - Approbation de la liste actuelle des membres suite aux nouvelles adhésions

Pensant la période couvrant ce dernier exercice, sept nouvelles demandes d’adhésion ont été enregistrées, six ont été approuvées par le Bureau :
les fédérations nationales de Djibouti, du Burundi, du Canada, en tant que membres votants et l’association d’échecs de Louisiane, celle du Vermont et de la ligue Île de France des Échecs, en tant que membres observateurs.
La demande du Club Sportif Amateur « Les Pionniers de la Soummam », en Algérie, a été rejetée.

Statutairement, l’assemblée générale doit entériner les décisions du Bureau et accepter les nouveaux membres, ce qui a été le cas à l’unanimité.

Le nombre de membres passe dès lors officiellement de 33 en 2014 à 39 en 2016.

Point 5 - Modification de quelques points des statuts

Un projet de modification de 3 articles des statuts a été soumis à l’adoption des participants à l’AG : après débats sur les différents point, à l’unanimité il a été décidé de
remplacer le mot "Bureau" par "Comité Directeur" dans l’entièreté du texte actuel des statuts.
de supprimer à l’article 2.2, les mots "ou observateurs".
de supprimer le quota du nombre de personnes qui peuvent rentrer dans le comité.

Par rapport à l’article 2.3, les orientations ci-dessous ont été formulées pour son futur amendement en 2018 :
Toute entité de joueurs d’échecs demandant son adhésion à l’AIDEF pourra être acceptée à condition que la fédération de son pays de provenance ne s’y oppose pas.
Le droit de vote devra être limité aux fédérations représentant les états c’est-à-dire un pays, une voix.
Les pays membres observateurs de l’OIF ne sont pas acceptés en tant que membres de l’AIDEF.
La proposition de modification des statuts tenant compte de ces décisions sera envoyé aux membres pour examen et adoption lors de la prochaine assemblée générale.

Point 6 - Élection des membres du Comité directeur

Une liste de quatorze candidats à des postes au sein du Comité Directeur, constituée par sept membres de l’ancien Bureau qui se représentaient et sept nouvelles candidatures, a été soumise au vote secret.

Les résultats individuels se répartissent comme suit :

Nombre de votants : 29

Président : Patrick VAN HOOLANDT (Monaco), 26 oui / 1 non / 2 abstentions
Vice-président : Mohamed ZOUAOUI (Tunisie), 26 oui / 1 non / 2 abstentions
Vice-président : Yves RAKOTOMAHARO (Madagascar), 26 oui / 1 non / 2 abst.
Vice-président : Ahmed TALEB MOHAMED (Mauritanie), 26 oui / 1 non / 2 abst.
Vice-président : Guy Botetsi, ESUNGI (RD Congo), 27 oui / 2 abstentions
Trésorier : Roland AKHRASS (Liban), 27 oui / 2 abstentions
Secrétaire général : Frédéric KOUEVI (Togo), 27 oui / 2 abstentions
Directeur technique : Gilles MIRALLES (France) 26 oui / 1 non / 2 abst.
Ambassadeur de l’AIDEF : Slim BOUAZIZ (Tunisie) 27 oui / 2 abstentions
Conseiller du Président : Bernard LABADIE (Québec), 27 oui / 2 abstentions
Relations Internationales : Ibrahima CISSE (Sénégal), 27 oui / 2 abstentions
Partenariats financiers : Damir LEVACIC (Monaco), 26 oui / 1 non / 2 abst.
Traductions : Bernard SOJKA (France), 26 oui / 1 non / 2 abst.
Développement pédagogique : Kim LEQUANG (Belgique), 27 oui / 2 abstentions

Point 7 - Les 4ème Rencontres Internationales des Échecs Francophones - Menton du 23 au 30 octobre 2016

Les 4° Rencontres Internationales des échecs auront lieu du 23 au 30 octobre à Menton dans le Sud de la France. Chaque membre de l’AIDEF a reçu une invitation personnalisée pour un joueur dont l’hébergement, les repas, les transferts de l’aéroport de Nice, les frais d’inscription au tournoi et l’invitation au dîner de clôture sont pris en charge par l’organisation.

Les vainqueurs du tournoi se verront attribuer des titres de champion et de championne 2016 de la Francophonie. Plus de 10000 € de prix seront distribués dont de nombreux prix par catégorie.

Le tournoi s’annonce bien car le nombre d’inscrits est en nette progression par rapport à l’année précédente et toutes les conditions sont réunies pour faire un succès de cette quatrième édition.

Une requête a été introduite à la FIDE pour que la 5° édition des RIDEF ait lieu en 2017 en Afrique subsaharienne.

Point 8 - Compétitions 2017 et 2018 - organisation & candidatures

La RD du Congo, la Côte d’Ivoire sont candidates et le Sénégal est intéressé pour l’organisation de la 5ème RIDEF en 2017.

La candidature de l’Albanie est déjà officielle pour 2018.

Les candidatures officielles devront parvenir par écrit au président de l’AIDEF.
Les dates exactes de remise des dossiers seront communiquées sous peu à tous les membres.

Point 9 - Feuille de route pour les prochaines années

La feuille de route pour les prochaines années a été établie. Il s’agit parmi d’autres à la mise en chantier et à la réalisation de projets de développement, d’organisation de compétitions, de recherche de financement, de partenariat avec le programme « Chess in Schools » de la FIDE, de rapprochement avec l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Point 10 - Divers

L’assemblée Générale a adopté à l’unanimité la traduction anglaise officielle de l’Association Internationale des Échecs Francophones par « Francophone Chess Association ».
Cette modification sera communiquée au secrétariat de la FIDE afin qu’elle devienne effective dans toutes les publications et tous les courriers.

La prochaine Assemblée générale de l’AIDEF est planifiée en Géorgie en 2018 lors du jours de repos des joueurs participant aux 43ème olympiades d’échecs.

Fait à Lomé, le 13 décembre 2016

Le Secrétaire Général Le Président
Frédéric KOUEVI Patrick VAN HOOLANDT

Annexe : Feuilles des présences, document cerfa

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Posté le 14 décembre 2016 par Patrick Van Hoolandt